Alors que la répression se fait de plus en plus sanglante en Syrie, Barah Mikaïl, directeur de recherche à la FRIDE (Fondation pour les relations internationales et le dialogue extérieur), analyse pour Le Soir échos l'absence d'efficacité des sanctions de la communauté internationale et la fragilité politique de l'opposition. L'Arabie Saoudite, puis le Koweït et Bahreïn ont rappelé leurs ambassadeurs. Ce changement de ton de pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) peut-il avoir un impact sur Damas ? Historiquement, la Syrie a montré qu'elle n'était pas réceptive aux menaces, même lorsqu'elles proviennent de pays occidentaux bien dotés tels que les Etats-Unis. Pour les pays du Golfe, il n'y aura pas de frayeur ou de réceptivité de la part de Damas. Les réactions des officiels syriens à la déclaration saoudienne ont montré que les autorités syriennes entendent continuer. Selon eux, il y a un complot extérieur avec des manifestants soutenus en sous-main par d'autres parties, ce qui mettrait en jeu la stabilité du pays. Depuis le début du ramadan, la répression se renforce sans que la pression internationale n'ait d'effet. Qu'est-ce qui pourrait arrêter l'effusion de sang? L'ONU peut-elle peser ? L'ascension de la répression est intervenue à la veille du ramadan. C'est une réponse de la part du gouvernement syrien aux opposants qui avaient eux-même promis une accentuation de la contestation pendant le ramadan. Le dispositif de sanctions élaboré par le Conseil de sécurité de l'ONU, et au niveau des Etats-Unis et de l'UE, est à dominante économique. La Syrie sait que sa propre faille est économique, le président syrien l'a sous-entendu lors de sa dernière intervention. En parallèle, vu que les Syriens ne voient pas une menace militaire se profiler, ils comprennent qu'ils ont une marge de manœuvre pour développer l'appareil répressif. La Syrie ne fait pas attention aux changements du contexte régional. Elle ne prend pas en compte que les Tunisiens et les Egyptiens aient changé les relations prévalant entre gouvernement et société civile. L'option radicale n'est pas près de changer, quels que soient les positionnements de ladite communauté internationale ou de ses alliés, la Turquie et la Russie qui ont dernièrement changé de ton. Si aucun pays ne peut influer sur le régime, le printemps de Damas est-il alors destiné à être étouffé ? On a très peu de visibilité. Une des difficultés réside dans le fait qu'on ne sait pas comment les choses s'organisent à haut niveau. Qui décide au niveau des instances militaires ? Bachar el-Assad est-il à même de contrer certaines solutions radicales ? Le printemps syrien n'est pas destiné à mourir car la hargne des manifestants demeure la même. D'après ce que l'on croit savoir, il y a un grand dépit, même de la part de personnes qui soutenaient Bachar el-Assad, par peur sécuritaire. Le gouvernement continue à opérer sur la voie des réformes annoncées mais il ne réussira pas pour autant à calmer la situation. A mon avis, le bras de fer va prévaloir pour les prochaines semaines. Dans le cas hypothétique où le régime de Bachar el-Assad tomberait, l'opposition sera-t-elle à même de prendre la relève ? Les opposants vont continuer à résister à la répression des autorités. Mais l'opposition syrienne est un problème qui fait qu'il n'y a pas de possibilité pour ladite communauté internationale d'aller au-delà des sanctions. Différents groupes d'opposition en exil ont essayé de fédérer un potentiel pour incarner une forme d'alternative et prendre le relai. Le résultat a été une mise en avant d'une série d'agendas individuels, sans un terrain commun d'accord prouvant que ces formations soient assez mûres pour incarner la Syrie du futur. Pour l'opposition présente en Syrie, la situation n'est pas plus reluisante. Il y a des jeunes et des intellectuels qui ont la volonté d'aller de l'avant. Mais les personnes les mieux dotées pour exercer ces fonctions ne sont pas mises en avant. Celles qui ont été cooptées à travers les derniers rounds du dialogue national n'ont pas réussi à incarner une véritable alternative politique. Le gouvernement syrien met de côté les personnes les plus à même d'incarner l'opposition syrienne. Le régime a réussi à contrer tout potentiel de constitution de partis d'opposition politique dignes de ce nom. La chute de Bachar el-Assad ferait-elle voler en éclats le multiconfessionalisme de l'Etat syrien ? Si el-Assad tombe, cela pourrait ouvrir une parenthèse potentiellement sanglante. Le communautarisme est ce qui menace la Syrie. Ce que redoutent les minorités, c'est l'absence d'accord entre les communautés, ou alors l'émergence d'un pouvoir à dominante sunnite qui s'arrimerait à un mastodonte régional, l'Arabie Saoudite. Pour que les Palestiniens et les Israëliens s'entendent ils faut que les dictateurs arabes disparaissent. Pour établir une paix durable il faut un système politique démocratique des deux côtés des belligérants (considérez-vous hamas un mouvement démocratique? et les Israëliens suicidaires?) Pour Mehdi : Allah est Dieu de tous et de tout … Retrouvez donc vos esprits ! votre façon de penser de la sorte est pour le moins ridicule voire insensée . ! Allah n'a rien à voir avec les conflits politiques d'ici bas . les arabes n'ont pas voulu libérer la Palestine ALLAH a punit ces arabes par ces révoltes ni plus ni moins Ramadhan 1432 Août 2011 la fin d'Israël ou l'apocalypse a l'échelle planétaire