Les grosses pointures littéraires se bousculent au portillon, en prévision de la rentrée. Voici un tour d'horizon des pépites qui paraderont bientôt sur nos rayons, concoctées par une ribambelle d'écrivains dont la cote ne cesse de grimper. Selon Livres Hebdo, 654 romans français et étrangers paraîtront en France entre ce mois d'août et septembre prochain. Ces romans sortiront dans les librairies marocaines quelques temps plus tard. Nous en avons sélectionné une poignée, signée par des auteurs prolifiques. Amélie Nothomb, l'une des plus actives, au rythme d'un roman par an, revient avec sa vingtième œuvre «Tuer le père», aux éditions Albin Michel. «La femme au miroir» de l'auteur français le plus joué sur écran et sur les planches en France, Eric-Emmanuel Schmitt, trônera sur les rayons en France à partir du 17 août. Un autre des romans très attendus de la rentrée littéraire est «L'équation africaine» de Yasmina Khadra. Abordant le sujet des prises d'otages en Somalie et racontant le regard d'un Européen sur le continent africain, Khadra consacre de nouveau sa plume aux ouvrages ayant trait au choc des cultures. Il s'y était brillamment frotté auparavant dans la «Trilogie du grand malentendu», composée des «Hirondelles de Kaboul», «L'attentat» et «Les sirènes de Bagdad». D'autres pépites littéraires censées émoustiller les zélés de la lecture sont attendues. «Comme une ombre» de Michel Schneider, est prévu le 24 août en France. Psychanalyste et écrivain, Michel Shneider est l'auteur d'œuvres-sondes dont «Marilyn : les dernières séances», prix Interallié 2006, qui raconte le combat humain de Marilyn Monroe, et ses rapports avec son psychanalyste Ralph Greenson. «Limonov» est le nouvel opus d'Emmanuel Carrière, aux éditions POL. Auteur du célèbre «Un roman russe», le brillant écrivain venu des contrées de Dostoïevski et descendant d'une lignée de princes russes, revient avec un portrait décapant sur l'opposant russe et fondateur du parti national bolchevique. Après «Dernier inventaire avant liquidation», Frédéric Beigbeder, l'indomptable et le controversé, endosse son costume de lecteur et se livre à un autre essai sur ses auteurs cultes dans «Premier bilan après l'apocalypse» (Grasset). Moins déjantée que l'auteur de «99 Francs», Delphine Le Vigan nous livre «Rien ne s'oppose à la nuit», un roman sensible mais sans sensiblerie. L'auteur, rappelons-le, faisait partie de la dernière sélection du Goncourt. Autres plaisirs à s'octroyer : le roman de Charles Dantzig «Dans un avion pour Caracas», un récit qui décolle et atterrit dans un 747, nous racontant, entre les deux, la vie à travers un hublot. «Et te voici promise à tout homme» est le nouveau roman d'Eliette Abécassis (Albin Michel, 17 août). La romancière y dresse le portrait d'une femme juive religieuse, déchirée entre la loi des hommes et celle de la passion. Dans le même registre, «Pour mémoire» de Mazarine Pingot dépeint l'histoire d'un garçon hanté par la Shoah (Julliard). Après «Les béquilles» et «Blanche», Patrice Pluyette revient avec «Un été sur le magnifique». A découvrir aussi «La confusion des peines» de Laurence Tardieu, «Pas d'inquiétude» de Brigitte Giraud, «Les Souvenirs» de David Foenkinos, «Le héron de Guernica» d'Antoine Choplin. «La belle amour humaine» de Lyonel Trouillot , «Le dos crawlé» du journaliste et romancier français Eric Fottorino (Broché – 25 août) et «Clèves» de Marie Darrieussecq (25 août, POL). L'Américain David Vann, révélé l'année dernière par «Sukkwan Island», prix Médicis et près de 140 000 exemplaires vendus, signe «Désolations», un livre magistral sur l'amour et la solitude qui s'ajoute à la liste des bijoux littéraires. «Sunset Park» de Paul Auster, publié en aux Etats Unis 2010, est un autre roman étranger pressenti pour la rentrée, disponible en septembre, ainsi que «Freedom» de Jonathan Franzen. L'Espagnol Arturo Perez-Reverte signe aussi «Le siège de Cadix» et «La diagonale du fou». Féru de suspense et d'intrigues passionnantes, il réussit à se défaire de ses romans policiers et livre un roman d'époque considéré comme l'une de ses œuvres les plus ambitieuses. Cependant, le buzz de la rentrée littéraire du côté des étrangers, reste, sans conteste, la double parution de Haruki Murakami «1Q84». «1Q84» est une surprenante odyssée qui rappelle le magistral «1984» de George Orwell ; le Q étant le chiffre 9 tel qu'on le prononce en japonais. En attendant le dernier tome de la trilogie qui paraîtra en mars 2012, cet ouvrage condense les deux premiers tomes d'un triptyque qui a récolté un succès phénoménal au Japon en 2010.