Ce mois de ramadan débute avec une lueur d'espoir pour les cadres supérieurs au chômage. Quatre coordinations, exclues du récent accord, devront connaître leur sort aujourd'hui 8 août. Un peu plus de 320 cadres supérieurs au chômage sont dans l'expectative. « Nous n'organisons plus de sit-in ni de marche pour le moment, en attendant la réunion qu'on nous a promise aujourd'hui », témoigne Saïd Azougar, membre de la coordination « Mourabita », qui a été écartée avec trois autres, de l'accord du 22 juillet au motif que les membres de ce groupe n'avaient même pas leurs diplômes. « Nous représentons les promotions 2008 et 2010. Nous avons pris un énorme retard dans nos soutenances et c'est pourquoi nous avons été exclus de l'accord. Mais à présent, nous espérons que la promesse d'une solution aboutisse», ajoute Azougar. Ce texte légal ouvre ainsi les portes des administrations publiques et des collectivités locales à ces chômeurs de niveau supérieur, mais pour un temps seulement. Diplômé en droit, il estime avoir toutes les compétences requises pour travailler dans le secteur juridique ou dans le notariat. « Le décret n° 2/11/100 du gouvernement arrivera à terme le 31 décembre. Après cette date, nous ne pourrons plus profiter de la procédure exceptionnelle d'embauche », précise-t-il. Chez les chômeurs, il y a donc urgence. Le décret fixe de façon exceptionnelle et transitoire les modalités de recrutement direct, au profit de cadres supérieurs, à des postes équivalant à l'échelle 11. Ce texte légal ouvre ainsi les portes des administrations publiques et des collectivités locales à ces chômeurs de niveau supérieur, mais pour un temps seulement. «C'est le gouverneur de Rabat en personne qui nous a assuré que la rencontre de lundi devra s'engager sur une voie concrète et sérieuse », ajoute Azougar. La réunion aura donc lieu à la préfecture, en présence des représentants de la Primature et de la fonction publique. « Si cette réunion n'aboutit pas, nous n'aurons plus d'autre alternative que de reprendre nos mouvements de protestation», prévient-il. Le compte à rebours est enclenché pour le gouvernement. Ce sont là les conséquences des rafistolages systématiques auxquels nous a habitués ce gouvernement.