L'avant-projet sur la loi organique du Parlement a été examiné par les partis. La finalisation de leurs réponses entame sa dernière ligne droite. Les directions des formations devaient se réunir dans la soirée du mercredi en vue d'apporter leurs amendements au texte du département de Taïb Cherkaoui sur la loi organique du Parlement. La Koutla, elle, tiendra en fin de semaine une rencontre allant dans le même sens. Les suggestions des partis politiques, comme a pu le constater Le Soir échos, s'articulent autour de la liste nationale, le découpage électoral et le cumul des mandats. Dans des déclarations au Soir échos, Mohamed Labied, le secrétaire général de l'UC, précise que son parti a remis sur la table des discussions sa proposition «d'élire un tiers des députés par le biais de la liste nationale. Un choix qui a fait ses preuves en Allemagne. Il a le mérite de lutter efficacement contre l'absentéisme des élus lors des sessions des questions orales ou lors des réunions des commissions. Nous pensons que la liste nationale, telle que figurant sur l'avant-projet, n'est qu'une solution à un problème conjoncturel. Nous avons également proposé qu'un autre tiers soit élu au niveau des circonscriptions». Au niveau du découpage électoral, l'UC est «favorable» au texte élaboré par le ministère de l'Intérieur «qui a tenu en compte la règle démographique, les zones administratives et l'homogénéité des tribus», argumente Mohamed Labied. Du côté du MP, les observations du parti portent essentiellement sur la liste mixte. «Notre formation a émis des réserves sur l'âge (35 ans, ndlr). Nous pensons même que le Conseil constitutionnel pourrait s'opposer à une telle mesure. L'objectif de la liste mixte est qu'elle puisse insuffler une nouvelle dynamique au Parlement en ouvrant ses portes aux cadres des partis. Le PGVM contre le 6 % Le Parti de la gauche verte marocain n'échappe point à cet élan puisque sa direction se penche actuellement sur la finalisation de sa réponse. Cette formation s'est dite «hostile au seuil de 6%», déclare Mohamed Farès, le coordinateur national du PGVM. Une revendication d'ailleurs partagée par plusieurs formations. Concernant le découpage électoral, «en phase avec le processus de la régionalisation avancée, nous nous sommes prononcés pour des listes régionales», poursuit Farès. Sur la liste nationale, ce parti a sa propre conception : «un tiers pour les femmes, un tiers pour les jeunes de 35 ans et un autre pour les cadres», conclut notre interlocuteur. A 35 ans, on pourrait être bardé de diplômes, mais encore novice en politique», explique Mohand Laenser, le secrétaire général du Mouvement populaire. Dans ses déclarations à notre quotidien, le SG du MP s'est dit disposé à rabaisser le seuil à 5 %, alors qu'initialement, les amis de Laenser était pour 6 %, «à condition que ce taux soit national». Concernant le cumul des mandats, «en plus des présidents des conseils des Régions, nous sommes pour l'interdiction aux présidents des conseils des villes (les 14 mairies, ndlr) de se présenter aux élections législatives», poursuit Laenser. Le Parti de la gauche verte marocain n'échappe point à cet élan puisque sa direction se penche actuellement sur la finalisation de sa réponse. Cette formation s'est dite «hostile au seuil de 6%», déclare Mohamed Farès, le coordinateur national du PGVM. Une revendication d'ailleurs partagée par plusieurs formations. Concernant le découpage électoral, «en phase avec le processus de la régionalisation avancée, nous nous sommes prononcés pour des listes régionales», poursuit Farès. Sur la liste nationale, ce parti a sa propre conception : «un tiers pour les femmes, un tiers pour les jeunes de 35 ans et un autre pour les cadres», conclut notre interlocuteur. A 35 ans, on pourrait être bardé de diplômes, mais encore novice en politique», explique Mohand Laenser, le secrétaire général du Mouvement populaire. Dans ses déclarations à notre quotidien, le SG du MP s'est dit disposé à rabaisser le seuil à 5 %, alors qu'initialement, les amis de Laenser était pour 6 %, «à condition que ce taux soit national». Concernant le cumul des mandats, «en plus des présidents des conseils des Régions, nous sommes pour l'interdiction aux présidents des conseils des villes (les 14 mairies, ndlr) de se présenter aux élections législatives», poursuit Laenser. Compte tenu de l'implantation du MP dans le monde rural, cette formation souhaite «annuler le double vote, principale source des annulation des bulletins de vote et le remplacer par un seul vote», précise Mohaned Laenser. A l'USFP, on s'attelle déjà à la même tâche bien avant «la réunion, prévue en fin de cette semaine, avec l'Istiqlal et le PPS pour la finalisation d'une réponse commune qui sera présentée au nom de la Koutla», nous confie Habib Malki, membre du bureau politique de l'USFP. En attendant ce rendez-vous, le parti de la Rose propose un élargissement d'interdire aux présidents des 14 mairies de se présenter aux législatives. Quant à la liste nationale, les socialistes sont pour la revalorisation du rôle des femmes dans la Première Chambre, leur «consacrant un tiers» sur les 395 sièges que devrait compter cette institution. Par ailleurs, le découpage électoral n'a pas eu l'adhésion du PJD. La formation islamiste souhaite sa révision sur la base du critère de la démographie et non sur celui de la géographie, tel qu'il figure sur l'avant-projet du ministère de l'Intérieur. A cet effet, les PJDéistes préfèrent que soit instaurée la règle d'un député pour 100 000 habitants. Fidèles à leur engagement en faveur du vote des MRE, les frères de Benkirane ont réitéré leur proposition d'accorder aux Marocains du monde une place dans la liste nationale.