La tendance générale reste en faveur de la tenue des prochaines législatives au mois d'octobre. Elle s'est confirmée lors de la réunion, vendredi, de l'Intérieur avec un dernier groupe de partis. C'est mardi après-midi que l'Intérieur devait informer, par écrit, les partis des grandes lignes des lois électorales qui devront régir les prochaines législatives, assure une source partisane. Le département de Taïb Cherkaoui a, la semaine dernière, multiplié les rencontres avec les chefs des formations dont la dernière en date remonte au vendredi 8 juillet. Durant cette rencontre, des cadres du ministère se sont entretenus avec les représentants de cinq enseignes politiques dont notamment le Parti gauche verte marocaine de Mohamed Farès et Annahda wal Al Fadila (Renaissance et vertu), une scission du PJD, de Mohamed Khalidi. Dans les jours qui viennent, le gouvernement de Abbas El Fassi devrait adopter un projet de loi sur les lois électorales. La même source affirme au Soir échos que cette réunion n'a point dérogé à la règle entretenue depuis bientôt plus de trois mois : le découpage, le seuil, la liste nationale et le mode de scrutin étaient au centre des discussions. Les hommes de l'Intérieur se sont assigné la mission de jouer les médiateurs en essayant de rapprocher les différentes points de vue des partis sur les élections, sachant que les formations ont déjà présenté leur memorandum sur les élections, le 31 mars dernier. La rencontre du vendredi 8 juillet a confirmé que la majorité des partis était en faveur de la tenue des législatives en octobre. Et l'USFP de Abdelouahed Radi est, elle même, en train de revoir sa position initiale (voir www.lesoir-echos.com) plus proche de la Lampe. Seul le PJD de Abdelilah Benkirane continue de jouer le rôle de la brebis galeuse, appelant le ministère de l'Intérieur à se donner le temps nécessaire pour une bonne organisation de ce scrutin. Puisant dans le lexique religieux consacré aux châtiments et péchés, les islamistes ont, dans un communiqué de leur secrétariat général, prédit que la « stabilité » et la « quiétude » du Maroc seraient menacées en cas de législatives anticipées tenues en octobre. Des mises en garde qui ne sont pas sans rappeler les positions des frères de Benkirane lors de la révision de la Constitution, lorsqu'ils ont mené, tambour battant, une campagne contre certains articles plus au moins modernistes de la première mouture de la Constitution. Toutefois, la réussite des manœuvres des islamistes est loin d'être garantie comme c'était le cas avec la loi fondamentale. Le département de l'Intérieur s'accroche à l'organisation des législatives anticipées en octobre. Une date que Mohamed Moâtassime, le conseiller du roi, a communiqué aux chefs des partis et des syndicats membres du Mécanisme politique du suivi de la révision de la Constitution, le 17 mai au cabinet royal. D'ailleurs Benkirane était présent à cette réunion. Dans les quelques jours qui viennent, le gouvernement de Abbas El Fassi, munie de la copie du ministère de l'Intérieur, devrait adopter un projet de loi sur les lois électorales. Une sorte de synthèse des différentes propositions des partis sur les élections. Le Parlement, lui-aussi, est appelé à y donner son avis et à y apporter des amendements, article 62 de la Constitution oblige.