Le projet de loi organique sur les élections maintient le mode de scrutin de liste et garde le seuil de 6%. Le nouveau texte prévoit, également, l'augmentation du nombre des circonscriptions électorales. Le ministère de l'Intérieur s'attelait toujours, jeudi 21 juillet dans l'après-midi, à apporter des retouches au projet de loi organique sur les élections. Alors que ce projet devait être remis aux partis politiques au début de la semaine en cours, le département de Taib Cherkaoui a choisi d'élargir la concertation avec les partis avant de leur rendre la copie. Les secrétaires généraux de plusieurs partis contactés par ALM se sont accordés pour affirmer que le projet de loi organique allait leur être remis au plus tard vendredi matin 22 juillet. Entre-temps, Taib Cherkaoui a présenté, mercredi 20 juillet, dans un exposé oral, les grandes lignes du projet de loi organique sur les élections. Lors des réunions avec les partis politiques représentées au Parlement dans la matinée et le reste des partis dans l'après-midi, le ministre a mis l'accent sur les nouveautés apportées par le projet. Selon des sources concordantes, le projet maintient le mode de scrutin de liste et garde le seuil de 6% pour obtenir un siège au sein de la Chambre des représentants. Le nouveau texte prévoit, également, l'augmentation du nombre des circonscriptions électorales en raison de la création dernièrement de nouvelles préfectures et la mise en place d'une liste nationale réservée aux femmes, aux jeunes et aux cadres. Le projet de loi organique prévoit, en outre, l'augmentation du nombre de sièges de la Chambre des représentants et le durcissement des sanctions à l'égard des fraudeurs des élections. Le nouveau texte prévoit aussi l'adoption de la Carte d'identité nationale (CIN) comme seul document pour participer à l'opération de vote. Le projet prévoit l'incompatibilité entre la présidence de la région et la députation. «Les grandes lignes du projet de loi organique sur les élections n'apportent rien de nouveau. Il s'agit d'éléments que nous savions dès le début», a souligné Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la jusice et du développement (PJD), dans une déclaration à ALM. Ainsi, les partis politiques contactés par ALM se sont abstenus de faire savoir leurs positions au sujet des propositions du ministère de l'Intérieur en attendant qu'ils reçoivent la copie définitive du projet du Code électoral. Les partis politiques ont, par ailleurs, prévu de réunir leurs instances décisionnelles au cours des prochains jours afin d'examiner les dispositions du nouveau texte. A noter que les partis doivent rendre leurs observations au ministère au cours de la dernière semaine de juillet. Ceci dit, des sources proches du dossier ont affirmé que la date des prochaines élections législatives n'a pas été à l'ordre du jour de ces réunions. Cela s'explique, selon eux, par le fait que le ministère est toujours dans le stade de la préparation des textes régissant l'opération électorale. Ont été, par ailleurs, à l'ordre du jour des réunions avec le ministre de l'Intérieur le projet de loi organique sur les partis politiques et le projet de loi organique sur la Chambre des représentants.