Trois explosions sont survenues mercredi soir au cœur de Bombay, en Inde, à une heure de grande affluence. Bilan des attaques : 140 blessés et 20 morts. L'enquête suit son cours, envisageant sérieusement la piste de groupes islamistes. Trois explosions distinctes se sont produites mercredi soir en plein cœur de la capitale économique et financière de l'Inde, Bombay. Les attaques sont survenues à l'heure de sortie des bureaux, heure de grande affluence. Selon le dernier bilan, les explosions ont fait au moins 20 morts et 140 blessés, selon le ministère de l'Intérieur. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier dans la ville depuis 2008. Pour l'instant, peu d'informations sont encore connues concernant l'origine des bombes, mais la piste des islamistes n'est pas exclue. « Tous les groupes hostiles à l'Inde sont dans le radar. Nous n'excluons rien, nous regardons tout le monde pour trouver qui est derrière ces attaques », a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse à Bombay. Les trois explosions sont survenues de manière parfaitement coordonnée. Les bombes ont explosé dans un intervalle de 15 minutes, à une heure d'affluence et en trois endroits différents : dans un taxi situé dans le quartier de Dadar, sur le marché bondé d'or et d'argent de Zaveri Bazar et dans le quartier commerçant d'Opera House. Pour l'instant, peu d'informations sont encore connues concernant l'origine des bombes, mais la piste des islamistes n'est pas exclue. Après la forte déflagration, « nous sommes sortis, et les lieux étaient recouverts d'une fumée noire. Il y avait des cadavres partout au sol, beaucoup de sang », a témoigné Aagam Doshi, un diamantaire qui a survécu à l'explosion dans le quartier de Dadar. Pour le ministre de l'Intérieur Palaniappan Chidambaram, pas de doute à avoir, il s'agit d'une « attaque coordonnée par des terroristes ». « Toute la ville de Bombay a été placée en état d'alerte », a-t-il ajouté. « Il est clair que les auteurs voulaient toucher le plus de monde possible », a déclaré de son côté un ministre du gouvernement local, Chhagan Bhujbal. Des attentats « révoltants », a condamné fermement le président des Etats-Unis, Barack Obama. De son côté, le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a parlé d'un «horrible acte de terreur» et a réclamé que les auteurs soient traduits en justice. «Les membres du Conseil de sécurité réaffirment que le terrorisme sous toutes ses formes constitue l'une des menaces les plus graves pour la paix dans le monde et la sécurité, et que les actes de terrorisme sont criminels et injustifiables, quelle que soit leur motivation», a déclaré pour sa part le Conseil de sécurité dans un communiqué lu par Peter Wittig, ambassadeur allemand à l'ONU et président en exercice du Conseil de sécurité. Pour l'instant, les attentats n'ont pas encore été revendiqués mais les regards se tournent vers deux groupes islamistes actifs en Inde, les Moudjahidines indiens et le Lashkar-e-Taïba (LeT), basé au Pakistan. Ce dernier groupe avait été accusé par l'Inde d'être à l'origine des sanglants attentats de 2008, qui avaient fait 166 morts au terme d'un siège de 60h, dans le centre-ville de Bombay. C'était alors un commando de dix hommes lourdement armés qui avait attaqué plusieurs lieux de Bombay, dont la gare ferroviaire, des hôtels de luxe et un café touristique.