La vaisselle de luxe et l'orfèvrerie avaient leur adresse au centre-ville de Casablanca, dans le prestigieux boulevard Mohammed V qui se voulait la plus frenchy des avenues de l'époque coloniale. Le tour des bâtiments qui font aujourd'hui la mémoire de la ville nous mène au Piot-Templier, l'immeuble qui abritait le restaurant l'Etoile de Marrakech. L'immeuble Piot-Templier, un des vestiges coloniaux de Casablanca, a été construit en 1925 par l'architecte français Pierre Ancelle. Situé à l'angle de la rue Chaouia ex-rue Colbert avec une façade donnant sur l'avenue Mohammed V, il abritait à son étage le restaurant l'Etoile de Marrakech et le magasin de vaisselle et d'orfèvrerie Templier, au rez-de-chaussée. Piot-Templier est un immeuble à un seul étage, avec une architecture néo-mauresque très distinguée comme pour toutes les constructions « art-déco » de la mégapole : son matériau, des murs en pierre réfractaire à cheminée, des poutres de mosaïque ornées de fresques en plâtre et des enseignes en bois placées au dessus des arcades. Si l'ensemble de la construction est aujourd'hui désaffecté, il a longtemps contribué par son commerce à animer les lieux en attirant de nombreux visiteurs. Fin janvier de la même année, le permis de destruction sera retiré mais l'immeuble Piot-Templier n'est pas encore tiré d'affaire. Nadia, une retraitée casablancaise en garde un souvenir : «J'avais l'habitude d'attendre ma sœur aînée près du Piot-Templier, le temps qu'elle quitte son lieu de travail. On prenait alors plaisir à contempler les merveilles du magasin Templier avant de rentrer ». Le début de l'année 2011 a tristement remis à la Une l'immeuble Piot-Templier, suite à la décision officielle de le détruire, alors que la procédure pour le répertorier comme monument historique par le ministère de la Culture était déjà en cours et l'est encore aujourd'hui. Les associations de sauvegarde du patrimoine s'indigneront dans un communiqué daté du 10 janvier 2011 : « Quelques mois après avoir subi la perte de la Villa Cadet et l'émoi que ceci a suscité auprès de l'opinion publique, Casamemoire exprime sa vive inquiétude face à cette décision qui réduit à néant des années de lutte pour la préservation du patrimoine et appelle vivement à la non-exécution de ce verdict dans l'intérêt de la ville et de son patrimoine ». Fin janvier de la même année, le permis de destruction sera retiré mais l'immeuble Piot-Templier n'est pas encore tiré d'affaire, puisqu'il n'est pas officiellement interdit de procéder à une éventuelle destruction. Une situation qui inquiète les habitués du boulevard Mohammed V : « Je suis né ici dans les années soixante-dix et c'est ici que j'ai grandi », nous raconte Fouad, un commerçant du coin. « Je ne vois plus une telle beauté dans les immeubles d'aujourd'hui, faute de la cherté des matériaux peut-être, mais il faut dire aussi que nous ne donnons pas l'intérêt suffisant à cela. Je suis fatigué d'assister tous les jours à la dégradation des constructions coloniales », déplore-t-il. L'immeuble Piot-Templier a été bâti au milieu d'autres bâtiments mauresques et néo-mauresques construits à l'époque coloniale du siècle dernier : le marché central en face, l'immeuble Bessoneau, une annexe de l'hôtel Lincoln, à gauche, puis juste à sa droite la Banque du Maroc, l'ancienne bourse de Casablanca et le bâtiment de La Vigie Marocaine. Aujourd'hui, les travaux du tramway voient le bout du tunnel et les plus optimistes y voient une nouvelle vie pour la mémoire des bâtisses autour : « Impossible que le tramway passe au milieu de ces œuvres d'art aujourd'hui dans un piteux état, présage Marouane, un étudiant, j'espère que des rénovations accompagneront le lancement du tramway. Le centre-ville aura sa chance de faire un nouveau départ ». Bonjour, Bédaoui de naissance de la 4 eme génération qui a vécu à CASABLANCA ,mes filles étant la 5 eme génération également nées et ayant foulées le sol et les rues de cet endroit ,je suis doublement attristé da bord par le fait de voir un batiment tel par terre et ensuite parce que étant du batiment et travaux publics pour avoir eu 22ans de vie professionelle au Maroc mes grds parents respectifs maçons et platriers de profession ont participé humblemment à leur maniere àla réalisation collective de DERBEIDA et j y ai également laissé une empreinte . Et voila que les pelles mécaniques viennent détruire ce travail ou tous corps d états confondus comme on dit dans le jargon du BTP ont realisé pour faire de Casablanca la ville endémique DE L ART DECO ou des universités Amériquaines viennent y prendre ombrage et s inspirer de ce travail Ceux qui ont ordonné cette démolition ne se rendent pas compte qu ils s autodétruisent eux memes à moins qu ils ne soient refractaires à l art tout court