Des journées culturelles marocaines se sont ouvertes, samedi à Gava (20 km au sud de Barcelone), avec pour objectif de faire découvrir aux Catalans les multiples facettes de la culture et de la civilisation marocaines. Des journées culturelles marocaines se sont ouvertes, samedi à Gava (20 km au sud de Barcelone), avec pour objectif de promouvoir les liens d'amitié entre le Maroc et la Catalogne et faire découvrir aux Catalans les multiples facettes de la culture et de la civilisation marocaines. Organisée conjointement par l'Association Bouregreg et «Unio Germans del Mon» de Gava (Union Frères du monde), cette manifestation, la première du genre jamais organisée dans cette cité catalane, vise également à consolider les liens d'attachement des ressortissants marocains établis dans cette région du nord-est de l'Espagne à leur pays d'origine. Au programme de cette manifestation qui se poursuivra jusqu'au 11 juillet, figurent notamment une exposition de produits d'artisanat organisée par la Chambre d'artisanat de Salé, une exposition d'art pictural marocain et un défilé Caftan haute couture 2011. Des produits cosmétiques naturels à base de henné et d'huile d'argan sont également proposés au grand public. Dans le cadre de cette manifestation, une grande soirée musicale a été organisée samedi soir en plein air à Gava. Animée, entre autres, par la diva de la chanson amazighe Raissa Tahihit, le groupe Tagada, l'ensemble Voix d'Afrique de musique gnaouie ainsi que par la star de la chanson amazighe rifaine Najim Aghrib, cette soirée a drainé une foule nombreuse de ressortissants marocains, mais aussi de Catalans, venus découvrir la richesse et la diversité de la chanson populaire marocaine. Conquis et émerveillé, le public enthousiaste a longuement applaudi les artistes marocains qui ont interprété avec succès plusieurs de leurs chansons célèbres puisées dans leur riche répertoire. Dans une ambiance féerique, le public, emporté, a longuement dansé sur les rythmes de la musique gnaouie et amazighe. Cette soirée musicale a été émaillée d'un défilé de Caftans marocains haute couture 2011. Au son de la musique andalouse, l'assistance a ainsi pu admirer la beauté et l'élégance d'une collection de caftans aux couleurs chatoyantes et richement brodés à la main, réalisée par la modéliste marocaine Khadija Nafaa. La séance d'ouverture de ces journées s'est déroulée en présence notamment du maire de Salé Noureddine Lazrak, du président de l'Association Bouregreg Noureddine Chemaou, du directeur général chargé de l'immigration au sein du gouvernement catalan Xavier Bosch i Garcia et du conseiller chargé de la culture à la mairie de Gava Miguel Angel Dias. A cette occasion, Chemaou a indiqué que la tenue de cette manifestation s'inscrivait dans le cadre d'un programme de partenariat avec un ensemble d'associations des pays du pourtour méditerranéen, notamment d'Espagne, précisant que l'Association Bouregreg compte organiser l'année prochaine des journées similaires dans d'autres villes catalanes, notamment à Barcelone. Soulignant l'importance de la «diplomatie culturelle» dans le raffermissement des liens d'amitié et de coopération entre le Maroc et l'Espagne, Chemaou a précisé que cette manifestation s'inscrivait également dans le cadre des efforts déployés par son association pour la défense de l'intégrité territoriale du Maroc. Elle vise aussi à informer les représentants des ONG étrangères des réformes engagées par le royaume dans les domaines politique, économique et social, selon Chemaou. Pour sa part, Bosch i Garcia a salué l'initiative de l'Association Bouregreg, soulignant l'importance du rôle qui incombe aux organisations de la société civile dans la promotion et le raffermissement des liens d'amitié et de coopération entre la Catalogne et le Maroc. Le responsable catalan a également rendu hommage aux membres de la communauté marocaine établis en Catalogne en raison de leur dynamisme et de leur précieuse contribution au développement socioéconomique de cette région d'Espagne, saluant au passage l'approbation, par le peuple marocain, de la nouvelle Constitution qui, selon lui, constitue un «pas important dans le processus de démocratisation» du royaume.