À deux mois de la fin de son programme, l'expérience « école & développement » initiée par l'ONG ProgettoMondo Mlal, a été débattue samedi à Beni Mellal. Initiée par ProgettoMondo Mlal, une ONG de solidarité internationale siégeant à Vérone en Italie dont la mission est de mettre en œuvre des projets de développement socioéconomique en partenariat avec des institutions locales, l'expérience «école & développement» est justement le fruit d'une collaboration entre différents partenaires. Outre l'association italienne, l'AREF (Académie régionale d'éducation et de formation de Tadla Azilal), la Faculté des sciences et techniques de l'université My Ismail de Beni Mellal, et la Fondation Zakoura Education, ont tous participé à l'élaboration de ce projet qui a démarré en 2008, et qui s'inscrit dans le cadre des initiatives liées à la lutte contre la pauvreté et le développement de l'éducation, en valorisant en premier lieu les jeunes générations. L'expérience a profité à une dizaine de douars, répartis dans les zones montagneuses, entre la province de Béni Mellal et la région de Tadla- Azilal, dont l'objectif premier est d'améliorer la qualité de vie de la population des douars de la région à travers l'expérimentation d'un modèle participatif pour le développement local, basé sur l'éducation, le renforcement socioorganisationnel et institutionnel. La manifestation organisée ce samedi à Beni Mellal, avec la participation d'acteurs locaux ( communes rurales, wilayas, etc…), d'associations et du ministère de tutelle, s'est consacrée à l'élaboration d'un premier bilan de l'expérience «école & développement». Prenant la forme d'une conférence-débat, l'événement s'est déroulé en trois phases: une première partie consacrée aux résultats, un résultat positif puisque plus d'une dizaine de douars ont pu profiter du programme; une deuxième partie dédiée aux mesures à prendre après la fin de l'expérience (prévue pour août 2008), afin d'assurer la durabilité du projet entre le leadership local et les autres acteurs (ministère, wilayas, etc…) mais aussi l'élaboration de visions stratégiques à travers l'agriculture, principale source de revenus des populations de la région. Et enfin, une troisième partie sous forme de débat, lors duquel plusieurs personnes ont pu exprimer leurs visions du projet, des acteurs locaux y ont notamment exprimé leurs doléances, dont la principale reste le besoin criant en infrastructures routières. Des acquis ont aussi été signalés, notamment l'éclosion d'un leadership local rodé aux mécanismes de développement.