La Confédération du patronat n'a pas attendu le 1er juillet pour exprimer sa position quant au nouveau projet de la Constitution. Faisant un bilan positif, quant à ses revendications, le patronat marocain estime que la nouvelle Constitution est plus favorable à l'action entrepreneuriale. «Nous sommes très satisfaits de cette Constitution qui a pratiquement pris en compte toutes les dispositions présentées par la CGEM et bien au-delà». C'est en ses termes que Mohamed Horani, président de la CGEM exprime le point de vue du patronat sur le nouveau projet de la Constitution. En effet, un des acquis les plus important de la CGEM est l'institutionnalisation de l'économie de marché, notamment la liberté d'entreprendre, le droit à la propriété et la libre concurrence. Sur le plan social, le projet de la nouvelle Constitution à également répondu aux attentes du patronat au niveau de l'équité sociale, du droit de travail, du droit à la couverture médicale et du droit à l'éducation. Horani, au nom du patronat, a proposé un certain nombre de mesures, notamment la libéralisation du secteur de l'emploi. Deuxième grand acquis, la reconnaissance de la représentativité du patronat. Rappelons que dans la constitution actuelle, les représentants sont les partis politiques, les organisations syndicales et les Chambres professionnelles. Dans la nouvelle Constitution, non seulement la CGEM est reconnue comme représentant, mais elle a gagné une place dans la deuxième chambre. Pour Horani,« la nouvelle Constitution permettra à notre pays d'améliorer le climat des affaires, ce qui veut dire une plus grande attractivité du pays pour les investisseurs marocains et étrangers, ce qui veut dire également, accélération du rythme de la croissance économique pour atteindre 6,5% dans la prochaine décennie et la création d'au moins 2,5 millions d'emploi en 2020». Lors du conseil d'administration extraordinaire consacré à l'examen du contenu de cette constitution, le patronat a insisté sur le fait que «la Constitution n'est pas une fin en soi ; le plus important est de l'opérationnaliser». Dans cette perspective, la confédération s'engage dans ce processus à commencer par revisiter ses structures pour pouvoir accompagner la vision 2020 et sauvegarder la CGEM en tant que représentant unique des entreprises. Autre point important soulevé par le patronat, le climat de confiance entre l'Etat et le gouvernement. En effet, au Maroc, il est une prédominance d'un sentiment de méfiance entre les deux parties. Par ailleurs, par la même occasion, Horani, au nom du patronat marocain, a proposé un certain nombre de mesures, notamment la libéralisation du secteur de l'emploi, l'adoption d'un nouveau système de compensation basé sur des allocations directes car, avec le système actuel, la Caisse de compensation ne s'arrête de s'alourdir.