Le Conseil des ministres adoptera, ce vendredi, le projet de décret n°2-11-256 portant modification du droit d'importation applicable aux tôles de laminage, compteurs d'eau et robinets, bois et dérivés, produits cosmétiques et voitures hybrides. Ce 17 juin, le Conseil des ministres va adopter le projet de décret n°2-11-256 portant modification du droit d'importation applicable aux produits suivants : tôles de laminage, compteurs d'eau et robinets, bois et dérivés, produits cosmétiques et voitures hybrides. Dans le détail, il est prévu de revoir à la hausse les droits d'achat de tôles de laminage en provenance de l'étranger de 2,5 à 10 %. Les sommes prélevées sur l'importation de compteurs d'eau et robinets seront également révisées, mais à la baisse. Les compteurs d'eau « sans bâche », verraient l'application d'un taux de 2,5 %, ceux « avec bâche », un taux de 25 %, la couverture des compteurs 10 % et les pièces et autres accessoires 2,5 %, au lieu des 30 % appliqués actuellement. Pour ce qui est du bois et dérivés, les tarifs appliqués à l'importation seront également revus à la baisse, pour se situer à 2,5 % au lieu de 10 % pour le bois non scié, à 2,5 % plutôt que 10 % pour les feuilles de bois et à 25 % contre 30 % sur les contre-plaqués. Les produits cosmétiques ne sont pas en reste. Il sera procédé à une correction à la baisse des tarifs douaniers sur certains produits cosmétiques, pour tenter d'éradiquer le fléau de la contrebande. Ainsi, certains produits cosmétiques fabriqués localement seront taxés à 2,5 % au lieu de 30 %. Enfin, et dans un souci d'encourager l'utilisation des énergies propres, il est proposé d'étendre l'assiette des droits d'importation imposés sur les voitures hybrides (2,5%), pour y inclure ceux dotés de cylindres d'une capacité de plus de 3 000 cm3. Le départementdu Commerce extérieur explique que cette décision vient à la suite des requêtes déposées par les opérateurs nationaux à la Commission consultative des importations (CCI), chargée de donner son avis sur toute demande de protection tarifaire, dans l'objectif de renforcer la compétitivité du tissu entrepreneurial national, tant sur le marché local qu'étranger. Instituée auprès du ministre chargé du Commerce extérieur, une Commission consultative des importations est chargée de donner son avis sur toute question relative aux : - demandes de protection tarifaire visée par les articles 2 et 3 de la loi n°13-89. - requêtes émanant des producteurs, importateurs ou utilisateurs d'un produit donné, désirant bénéficier des mesures de sauvegarde faisant l'objet du titre II de la loi précitée. Avis que partage Lahcen Daoudi, économiste et membre de la commission parlementaire des finances et du développement économique. Le parlementaire ajoute que dans le contexte actuel tendu des finances publiques, il vaut mieux accroître les droits douaniers sur certains produits finis de luxe. Question de conforter les recettes budgétaires au moment où les dépenses publiques s'alourdissent davantage. Et il semble même que c'est la raison qui sous-tend la prise de cette décision gouvernementale, en dehors des considérations de compétitivité ou de réduction de la dépendance de notre pays à l'étranger. Mohamed Mounjid