L'Institut du livre polonais de Cracovie travaille à la promotion de sa littérature au-delà de ses frontières. Cette structure a participé à plusieurs salons internationaux, sauf au Maroc. Les Polonais lisent peu. Ce constat est confirmé par l'Institut du livre de Cracovie, en Pologne. Créée en janvier 2004, cette structure a pour mission première de promouvoir la littérature polonaise à l'étranger. Mais cet objectif numéro un ne l'empêche pas de réaliser des études sur le marché du livre dans ce pays de la mer Baltique. « Selon les derniers sondages de la bBbliothèque nationale, la moitié des personnes de l'échantillon disent avoir lu un seul livre par an, nous constatons donc une sorte d'évolution négative », remarque Agnieska Rasinska Bobr de l'Institut du livre. Elle considère qu'avec les nouvelles technologies, l'hégémonie d'Internet est une des raisons de la baisse de la lecture dans le monde entier et la Pologne n'est pas en reste. Son collègue Szymon Kloska est moins alarmiste et l'arrête : « je ne crois pas que la situation soit si dramatique. Il ne faut pas oublier que certaines personnes lisent plus de six livres par an et que la moyenne de cette catégorie ne baisse pas ». Rassurant, Szymon Kloska précise que l'Institut du livre vise également à encourager la lecture à l'intérieur du territoire polonais. Dans cette même optique et trois ans après sa création, cette institution a lancé des cercles de lecture, pour les usagers des bibliothèques publiques. Plus de 700 cercles de ce type ont déjà vu le jour. Jusqu'à présent ,les traductions en arabe sont très peu nombreuses, le seul écrivain marocain traduit en polonais est Tahar Benjelloun. L'Institut a également mis en place en 2008 le programme « bibliothèque plus », dans le but de transformer les bibliothèques polonaises en centres d'accès à la lecture et à l'information. En ce qui concerne son activité à l'étranger, l'Institut polonais du livre met en place des stands pour les éditeurs polonais dans les plus importants salons internationaux. Il élabore en outre la programmation de présentations littéraires polonaises et organise des rencontres avec des écrivains polonais dans plusieurs festivals de littérature et autres manifestations visant la promotion de la littérature polonaise dans le monde. Dans le monde arabe, cet institut a participé au Salon du livre des Emirats Arabes Unis. Et le Maroc ? « Nous savons qu'il y a un salon international du livre à Casablanca, mais nous n'avons pas été contactés par les organisateurs. Nous avons par ailleurs rencontré quelques professionnels marocains du livre lors du Salon de Paris », témoigne Szymon Kloska, qui se demande si les Marocains peuvent s'intéresser à la littérature polonaise. « Pour envisager une action, il faudrait d'abord qu'on ressente de l'intérêt et ensuite qu'on ait des traductions d'œuvres d'écrivains polonais en arabe ». Jusqu'à présent les traductions en arabe sont très peu nombreuses, le seul écrivain marocain traduit en polonais est Tahar Benjelloun. « Pour l'instant, nous travaillons avec deux traducteurs uniquement, un seul réside en Pologne et l'autre se trouve en Egypte », confie Anieszka Rasinska. Si la littérature polonaise est très peu connue au Maroc, les Polonais n'en savent pas grand- chose non plus et l'Institut du livre polonais a peur de certains malentendus. Lors du dernier Salon du livre à Alger, deux écrivains polonais se sont vu refuser l'entrée au lterritoire car ils avaient des laisser-passer israéliens sur leurs passeports… Qods Chabâa