Invité à Deauville au sommet du G8, le président ivoirien Alassane Ouattara, a demandé aux dirigeants des huit pays les plus industrialisés de la planète de soutenir la reconstruction de la Côte d'Ivoire. Deauville, lors du dernier sommet du G8, le président ivoirien Alassane Ouattara a demandé aux dirigeants des pays les plus riches de soutenir la reconstruction de la Côte d'Ivoire. Alassane Ouattara, invité par le chef d'Etat français, Nicolas Sarkozy, a participé au sommet des huit pays les plus industrialisés du monde, qui s'est achevé vendredi dernier en Normandie. « L'invitation au G8 n'est pas fortuite. La communauté internationale doit apporter son appui à la Côte d'Ivoire pour son développement » a déclaré le président ivoirien lors d'une rencontre avec la diaspora ivoirienne de France. Son pays sort à peine d'une décennie de crise politique et doit désormais faire face aux défis du développement. Le nouveau chef d'Etat, investi le 21 mai dernier à Yamoussoukro, semble confiant dans sa stratégie. « Je peux vous assurer que la Côte d'Ivoire ira très vite de l'avant. Je peux également vous assurer que nous allons brûler les étapes » a-t-il affirmé à son auditoire. De l'avis des observateurs, la Côte d'Ivoire pourrait retrouver son niveau de croissance économique d'avant la guerre civile de 2002 et ce, « très rapidement », car le nouveau président est un stratège avisé. Le peuple ivoirien lui reconnait cela, car dans les années 90, au moment où le pays traversait une grave crise économique, c'est bien grâce à Ouattara, qui était alors directeur général adjoint du FMI (Fonds monétaire international), que la Côte d'Ivoire s'est relevée. Invité sur Europe1 vendredi matin, le président ivoirien en a profité pour chiffrer les besoins de son pays. « La Côte d'Ivoire a besoin de 15 à 20 milliards d'euros pour les cinq prochaines années » a-t-il lancé aux dirigeants des pays du G8. « C'est l'évaluation de mon programme. Il y a un prix à payer et je compte sur le G8 pour le faire dans un cadre de partenariat ». Notons qu'à l'instar du président ivoirien, deux autres dirigeants africains, le Nigérien Mahamadou Issifou et le Guinéen Alpha Condé étaient également invités à Deauville. Par ailleurs, le chef de l'Onuci, la mission des Nations-Unies en en Côte d'Ivoire, a déclaré lors d'une conférence de presse tenue à Dakar (Sénégal) le 28 mai, que les casques bleus, à eux seul, ne pouvaient pas assurer la sécurité des Ivoiriens. « Nous intervenons en cas de danger imminent de mort pour des civils, mais avec 10 000 hommes, on ne peut pas protéger les 20 millions d'Ivoiriens. C'est irréaliste » a appuyé Young Choi, patron de l'Onuci. Les crimes se poursuivent dans l'Ouest de la Côte d'Ivoire, rapporte la commission mise sur pieds par le Conseil des droits de l'homme de l'Onu, pour enquêter sur les violences postélectorales. Cette commission présentera son rapport le 15 juin prochain. Rappelons toutefois que l'Onuci a été notamment pointée du doigt dans le rapport d'Amnesty International, publié la semaine dernière, pour son inaction face aux violences postélectorales qui ont fait 3000 morts selon bilan officiel. S.R.M