Soit il part, soit il mène son pays vers la transition démocratique. C'est le message clair adressé au président syrien jeudi par l'administration américaine. En attendant, des sanctions ont été entreprises à son encontre et à six de ses proches collaborateurs. Soit il part, soit il mène son pays vers la transition démocratique. C'est le message clair adressé au président syrien jeudi par l'administration américaine. En attendant, des sanctions ont été entreprises à son encontre et à six de ses proches collaborateurs. Jusqu'à présent, les Etats-Unis et l'Europe avait épargné Bachar el-Assad de toute sanction, alors que son pays est en pleine révolution et que le régime massacre à tour de bras les dissidents syriens sans aucune retenue. A l'heure où les Etats-Unis bloquent des dizaines de milliards de dollars aux pays arabe afin d'accompagner leur démocratisation, reconstruction et développement, Bachar el-Assad se voit infligé un ultimatum : soit il réforme son régime en lui assurant une transition démocratique claire, soit il part. Pour illustrer cette volonté de changement en Syrie, l'administration Obama a annoncé des mesures de sanction concernant le gel des avoirs d'Assad sous juridiction américaine. « Le président Assad se trouve devant deux alternatives claires : soit il supervise la transition vers la démocratie, soit il s'en va », a résumé un haut fonctionnaire américain s'adressant à la presse. Ces sanctions, explique quant à lui Barack Obama, dans une lettre adressée aux parlementaires, « répondent à l'escalade continue des violences faites au peuple syrien ». « Les initiatives que l'administration a prises aujourd'hui signifient clairement au président Assad, à la hiérarchie syrienne et aux membres du régime qu'ils seront comptables de la violence et de la répression en Syrie », souligne David Cohen, sous-secrétaire d'Etat chargé de la lutte anti-terroriste et des renseignements financiers. « Le président Assad et son régime doivent immédiatement mettre fin à la violence, répondre aux appels des Syriens en faveur d'un gouvernement plus représentatif et s'engager sur la voie de réformes démocratiques significatives », ajoute-t-il. L'armée syrienne a bombardé jeudi matin et toute la nuit Talkalakh, une ville située à la frontière avec le Liban, tuant au moins huit personnes. Le bilan après cinq jours de siège des militaires est d'au moins 34 morts, selon des défenseurs des droits de l'homme. L'armée a bouclé la ville de Talkalakh samedi dernier, avant d'entrer avec des chars, ont précisé deux défenseurs des droits de l'Homme à l'AP. Des Syriens ayant réussi à quitter le pays pour le Liban ont rapporté des scènes d'exécution et de corps jonchant les rues de la ville. Aucun journaliste n'a pu se rendre sur place. Talkalakh, une ville d'environ 70 000 habitants, fait partie des villes entrées en rébellion contre le régime du président Bachar el-Assad. S.L.