Le bras de fer entre les joueurs du MAT et son président démissionnaire persiste et les 14 joueurs veulent saisir la justice pour faire valoir leurs droits. L'Association des footballeurs marocains suit l'affaire de près. Le bras de fer entre les joueurs du MAT et son président démissionnaire persiste et les 14 joueurs veulent saisir la justice pour faire valoir leurs droits. L'Association des footballeurs marocains suit l'affaire de près. Il régnait une ambiance de désappointement, voire de désespoir dans la petite salle de l'hôtel où s'est déroulée la conférence de presse des joueurs grévistes du MAT réunis autour de leur capitaine Mohamed Bistara. Avec eux, les membres de l'Association des footballeurs marocains (AFM) présidée par Mustapha El Haddaoui, Youssef Chippo, Youssef Rossi et Hassan Nader, tous ex-internationaux professionnels. Cette association a été créée pour défendre les intérêts des joueurs lésés comme c'est le cas de certains joueurs du Moghreb de Tétouan. «Nous savons tous pertinemment que nous avons des obligations mais aussi des droits», avance le capitaine nordiste. «Nous avons assuré ces obligations mais n'avons pas reçu nos droits. Depuis l'an dernier, certains d'entre-nous attendent d'être payés et de recevoir nos diverses primes. Au lieu de ça, le président nous a gratifiés d'une indifférence totale et certains membres du comité sont allés jusqu'aux menaces pour nous faire plier» développe Bistara. Le président de l'AFM, Mustapha El Haddaoui a, quant à lui, exprimé son dépit et sa désapprobation. «Nous suivons de très près cette situation qui risque de toucher d'autres clubs, si les responsables ne trouvent pas une solution», tempête-t-il. «J'ai personnellement discuté avec le président de la Fédération, Ali Fassi Fihri, il reste à l'écoute des deux parties. L'ancien président Abdelmalek Abroun m'a donné des explications sur la situation du MAT mais sans plus. Ces joueurs, dont nous défendons les intérêts aujourd'hui, ont besoin du soutien de tous pour recouvrir leurs droits et nous ferons tout pour cela», conclut-il. «Aucune neuve» Les joueurs menacent de saisir la justice pour des propos injustifiés tenus par le président du MAT, concernant certains d'entre-eux, soupçonnés d'avoir levé le pied lors du match contre le Raja de Casablanca. «C'est juste une manière de détourner l'attention de l'opinion publique», regrette le capitaine Bistara. «Il n'y a aucune preuve de ce qu'avance le président et nous comptons aller en justice pour faire valoir nos droits et pour diffamation», renchérit-il. Les joueurs sont même allés plus loin en adressant une lettre au Cabinet royal. «Nous ne baisserons pas les bras face à cette injustice», répondent les joueurs. «Nous frapperons à toutes les portes pour défendre notre cause». Le débat est donc lancé à propos des droits et des obligations de chaque partie (clubs-joueurs), mais aussi sur la ligue professionnelle dont le lancement est prévu l'an prochain. «Difficile de parler de professionnalisme dans de telles conditions», regrette Youssef Rossi, qui a longtemps évolué dans un club professionnel en Ecosse. En attendant, la grève des joueurs du MAT continue. Abdeslam Bilali