Durant deux jours, samedi et dimanche, des jeunes, issus du Mouvement du 20 février et de différents partis politiques, se sont donné la réplique à Bouznika. Une première! Un exercice qui ne s'est pas fait sans tensions entre les deux parties. Cette réunion est une initiative d'Action jeunesse, une antenne de Forum des alternatives du Maroc. «Notre objectif nodal est de mettre ensemble tous ces jeunes qui ne se connaissent que sur les réseaux sociaux. Notre approche a arrêté quatre grands axes fondamentaux qui ont fait l'objet de débats, parfois vifs, sur : la Constitution, la justice, la corruption et la culture, non pas la festive, mais celle porteuse de messages», souligne Lahbib Kamal. Un travail pédagogique à l'adresse de ces jeunes afin de donner forme à des slogans maintes fois répétés lors de manifestations ou sit-in. « Certes, les jeunes se sont dit prêts à approfondir le débat sur les réformes de la Constitution par rapport à leurs revendications, mais force est de constater qu'ils manquent d'expériences pour pouvoir formuler le contenu de leurs idées. Pour cela, ils ont besoin d'experts à même de leur faciliter cette tâche », note-t-il. Ces journées pédagogiques censées se dérouler dans la sérénité, ont parfois, viré à la confrontation intellectuelle entre les jeunes du 20 février et ceux des partis politiques. «Les clivages entre eux sont fortement prononcés», explique le président du Forum des alternatives du Maroc. « La discussion était plutôt sereine » Une constatation aggravée par la crainte qu'ont certains jeunes du Mouvement du 20 février d'être récupérés par les formations politiques et de servir des agendas qui ne sont pas les leurs. «Cette crainte, précise Lahbib Kamal, n'a nullement facilité les débats, notamment lors de la séance d'ouverture, en revanche lors des ateliers, la discussion était plutôt sereine». Cette première réunion de Bouznika s'est terminée sans l'énoncé de conclusions ou de recommandations. «Les jeunes n'en ont pas voulu. Visiblement, ils ne souhaitent pas se positionner sur des sujets», précise notre interlocuteur. La composition disparate des jeunes qui se réclament du Mouvement du 20 février y est pour quelque chose (voir encadré). « Après deux jours de contact, estime Klhabib Kamal, il est prématuré de dire que la réunion de Bouznika a pu bénéficier aux jeunes. Il faudrait plusieurs rencontres pédagogiques de ce genre que nous sommes prêts à encadrer dans l'intérêt de la démocratie». Entre les jeunes du 20 février et ceux des partis politiques, les relations ne se résument pas à une succession de querelles et de confrontations : si les premiers craignent d'être récupérés par les formations, les seconds ne se reconnaissent pas dans les directions souvent séniles qui s'accrochent aux commandes des partis. Durant deux jours, samedi et dimanche, des jeunes, issus du Mouvement du 20 février et de différents partis politiques, se sont donné la réplique à Bouznika. Une première! Un exercice qui ne s'est pas fait sans tensions entre les deux parties. Cette réunion est une initiative d'Action jeunesse, une antenne de Forum des alternatives du Maroc. «Notre objectif nodal est de mettre ensemble tous ces jeunes qui ne se connaissent que sur les réseaux sociaux. Notre approche a arrêté quatre grands axes fondamentaux qui ont fait l'objet de débats, parfois vifs, sur : la Constitution, la justice, la corruption et la culture, non pas la festive, mais celle porteuse de messages», souligne Lahbib Kamal. Un travail pédagogique à l'adresse de ces jeunes afin de donner forme à des slogans maintes fois répétés lors de manifestations ou sit-in. « Certes, les jeunes se sont dit prêts à approfondir le débat sur les réformes de la Constitution par rapport à leurs revendications, mais force est de constater qu'ils manquent d'expériences pour pouvoir formuler le contenu de leurs idées. Pour cela, ils ont besoin d'experts à même de leur faciliter cette tâche », note-t-il. Ces journées pédagogiques censées se dérouler dans la sérénité, ont parfois, viré à la confrontation intellectuelle entre les jeunes du 20 février et ceux des partis politiques. «Les clivages entre eux sont fortement prononcés», explique le président du Forum des alternatives du Maroc. « La discussion était plutôt sereine » Une constatation aggravée par la crainte qu'ont certains jeunes du Mouvement du 20 février d'être récupérés par les formations politiques et de servir des agendas qui ne sont pas les leurs. «Cette crainte, précise Lahbib Kamal, n'a nullement facilité les débats, notamment lors de la séance d'ouverture, en revanche lors des ateliers, la discussion était plutôt sereine». Cette première réunion de Bouznika s'est terminée sans l'énoncé de conclusions ou de recommandations. «Les jeunes n'en ont pas voulu. Visiblement, ils ne souhaitent pas se positionner sur des sujets», précise notre interlocuteur. La composition disparate des jeunes qui se réclament du Mouvement du 20 février y est pour quelque chose (voir encadré). « Après deux jours de contact, estime Klhabib Kamal, il est prématuré de dire que la réunion de Bouznika a pu bénéficier aux jeunes. Il faudrait plusieurs rencontres pédagogiques de ce genre que nous sommes prêts à encadrer dans l'intérêt de la démocratie». Entre les jeunes du 20 février et ceux des partis politiques, les relations ne se résument pas à une succession de querelles et de confrontations : si les premiers craignent d'être récupérés par les formations, les seconds ne se reconnaissent pas dans les directions souvent séniles qui s'accrochent aux commandes des partis. Des différences enrichissantes Il est clair que les meneurs de ce mouvement n'ont pas fréquenté les mêmes écoles politiques ou associatives. Un handicap majeur pour certains mais qui est considéré comme un avantage par d'autres à même d'enrichir l'expérience encore balbutiante de ces jeunes du 20 février et faciliter son ouverture à l'autre partie de la jeunesse, la plus nombreuse, qui se proclame apolitique.