Des casseurs se sont invités aux marches du 20 février. A leur manière, ils ont marqué de leur empreinte cet événement pacifique. La marche pacifique du 20 février a été gâchée par des bandes de casseurs. Tanger, Marrakech, Larache et Al Hoceima ont été, dimanche, le théâtre de troubles. Commerces saccagés, édifices publics et agences bancaires brûlés. Hier, le ministre de l'Intérieur, Taib Cherkaoui, lors d'un point presse a dressé le bilan des actes de vandalismes commis par des casseurs vers la fin des marches. «Dimanche, vers 17 heures les marcheurs ont regagné leurs domiciles. La manifestation s'est déroulée dans de bonnes conditions. Un groupe de jeunes quittant le stade Marchane se sont attaqués à des agences télécom du boulevard Mohammed V. Sur leur passage, ils ont cassé les vitres des cafés et investi par la force les locaux de certains bars. Les casseurs se sont ensuite dirigés vers le siège d'Amendis pour la cribler de jets de pierres», déclare au Soir échos, Ahmed Ftouh, acteur associatif. «Certains hôtels et établissements touristiques de Tanger, avenues des FAR, ont subi les mêmes dommages», ajoute-t-il. «Les forces de l'ordre ne sont pas intervenues pour empêcher à temps les fauteurs de trouble de s'adonner à ces actes de vandalisme. Ce n'est que vers 22 heures qu'elles ont procédé à des arrestations», précise notre interlocuteur. Des morts à Al Hoceima Les mêmes incidents se sont produits à Al Hoceima mais avec plus de dégâts, aussi bien matériels qu'humains. «Les corps calcinés de cinq personnes ont été retrouvés à l'intérieur de l'une des agences bancaires incendiées par les fauteurs de troubles dans la ville d'Al Hoceima», a déclaré, lundi, le ministre de l'Intérieur devant un parterre de journalistes. Des photos circulant sur le net corroborent amplement les propos de Taib Cherkaoui. Elles montrent une voiture de la police complétement calcinée et des flammes jaillissant de certains édifices et autres agences bancaires. (lire également page 8) «A Larache, des fauteurs de troubles ont investi un immeuble relevant de l'Administration des douanes où ils se sont emparés de quantités de drogues et de boissons alcoolisés saisies par ladite administration», souligne Taib Cherkaoui. En conséquences des troubles qu'a connues la ville d'Al Hoceima, le site de la chaîne Al Arabiya avance que le président de la région Mohamed Bouderra, du PAM et ancien transfuge de ce même parti, aurait présenté sa démission au wali de la région. Le président de la Chambre de commerce, également du PAM, aurait fait de même.