En pleine restructuration financière, l'attrait du titre CIH ne cesse de faiblir. La banque attire encore une fois l'attention des investisseurs sur un éventuel recul de son résultat net 2010 par rapport à 2009, en raison de la non-réalisation d'une plus-value exceptionnelle provenant de la cession d'actifs immobiliers. BMCE Capital Bourse recommande aux investisseurs de vendre le titre CIH. A la base de cette consultation, l'annonce par le spécialiste de l'immobilier d'un recul de ses résultats pour l'exercice 2010. En pleine restructuration, la banque attire l'attention des investisseurs que son résultat pour l'exercice 2010 serait en recul par rapport à celui de 2009. «Le résultat net social 2010 serait en retrait par rapport à 2009 (228 millions de DH). Selon nos prévisions et sur la base des comptes consolidés, le Résultat Net Part Groupe (RNPG) 2010 estimé devrait s'établir à 90,8 millions de DH, soit une baisse de 8,1% comparativement à 2009», lit-on dans l'analyse diffusée par la société de bourse du groupe BMCE Bank. Pour expliquer cette contre-performance, le CIH avait annoncé que «le résultat serait en retrait en raison de la non-réalisation d'une plus-value exceptionnelle provenant d'une opération de cession d'actifs immobiliers programmée pour l'exercice 2010. L'opération n'a pu être concrétisée pour des raisons administratives». BMCE Bourse Capital note que l'annonce des réalisations 2010 du CIH s'associe vraisemblablement à un profit warning, même si les réalisations de la banque ont été impactées par des ajustements non récurrents. Côté activité opérationnelle, les réalisations de 2010 seraient en phase avec les prévisions annoncées lors de la présentation des résultats semestriels de 2010. «La distribution des crédits et la collecte des dépôts seraient en ligne avec les objectifs de développement de la banque», souligne-t-on dans l'analyse diffusée par la société de bourse de BMCE Bank. Règles prudentielles Le programme d'assainissement et de restructuration organisationnelle mené tambour battant par la banque se poursuit pour renforcer son dynamisme opérationnel et l'asseoir comme source de ses revenus. Le CIH assainit à ce niveau les activités non récurrentes à travers la finalisation de la cession des actifs hôteliers et se déploie pour solder rapidement le contrôle fiscal portant sur les exercices 2000-2007. Sur le plan commercial, la banque a lancé un plan d'amélioration de la qualité de ses services rendus pour apporter les améliorations nécessaires au sein de son réseau d'agences. La banque continue par ailleurs d'assainir ses comptes pour se conformer aux règles prudentielles de la place. Un effort de provision important a été consacré en 2010. «La couverture de créances en souffrance historiques, à travers la constitution d'un provisionnement important, a été opérée au cours du 2e semestre 2010», souligne BMCE Bourse Capital. Après avoir remis à niveau sa situation, la banque devrait s'atteler à la mise en place de son plan stratégique 2010-2014. Elle s'universalise en opérant une entrée graduelle dans le parabancaire via la reprise des parts de la CDG dans SOFAC et Maroc Leasing. Aussi, la banque diversifie-t-elle ses moyens de financement et renforce ses fonds propres par une opération d'augmentation du capital pour le financement des nouvelles acquisitions. Le CIH financera son développement stratégique par une levée de fonds totalisant les 6,7 milliards de DH.