Avec la Giulietta, Alfa Romeo se replace sur le segment des compactes Premium. Ses arguments ? Une ligne séduisante, un équipement complet et des moteurs vivants. Et pour ne rien gâcher, les tarifs suivent… Dix ans ! C'est le temps qu'a mis Alfa Romeo pour remplacer la vénérable 147, voiture bourrée de charme et de qualités, mais qui supportait difficilement la comparaison avec ses rivales désignées, principalement les Audi A3 et BMW Série 1. Voici donc venir sa remplaçante, répondant au nom plus poétique de Giulietta. Un patronyme que le constructeur au Biscione a sorti de sa malle à souvenirs et qui renvoie à un glorieux passé. Née au milieu des années 50, la première Giulietta était une berline sportive à succès. Qu'en est-il donc de son héritière ? Le design, une spécialité milanaise S'il y a un terrain sur lequel Alfa Romeo est difficilement critiquable, c'est bien celui du design : depuis toujours, la marque milanaise a habitué ses aficionados à des voitures à l'esthétique fort séduisante. Et sa dernière née ne déroge pas à cette tradition. Reprenant à son tour le nouveau langage stylistique, inauguré par la petite MiTo (elle-même inspirée du coupé 8C Competizione), la Giulietta ne décevra pas les amateurs de belles carrosseries. On retrouve des fondamentaux «alfesques» (long capot sculpté, calandre triangulaire, poignées de portières arrière occultées…), mais aussi quelques gimmicks en vogue, notamment le double pincement courant le long des flancs et les feux affublés de diodes LED. Le résultat final est une incontestable réussite. L'habitacle de la Giulietta y va aussi de sa différence. Plutôt que singer l'austérité germanique, elle préfère une présentation plus originale et un tantinet rétro. Mention spéciale à la planche de bord couverte d'une feuille en aluminium et aux boutons en forme de basculeurs. L'espace habitable est en net progrès par rapport à celui de la 147 et la qualité des matériaux se rapproche des références allemandes, sans toutefois les égaler. Un équipement généreux et hi-tech En revanche, côté équipements, la Giulietta n'a de leçons à recevoir de personne. Dès le niveau de base (Progression), la dotation est plus que correcte (8 airbags, correcteur de trajectoire VDC, lève-vitres et rétros électriques, système Stop & Start, clim manuelle, jantes alu 16», radio CD MP3 avec connectique Bluetooth et USB…). Le niveau supérieur (Distinction) y ajoute, entre autres, radar de recul, capteur de pluie, allumage automatique des feux, clim auto bi-zone et jantes alu 17». Enfin, la finition Competizione apporte quelques raffinements comme la sellerie cuir, les phares au xénon, un système audio Hi-Fi Bose et un pack Sport à la fois décoratif et fonctionnel. Les plus exigeants pourront même piocher dans la liste des options, qui comprend notamment le toit panoramique ouvrant électrique, des sièges électriques chauffants ou encore la navigation GPS. Reste qu'une Alfa, ça s'apprécie d'abord à la conduite. Et là, le client a l'embarras du choix côté moteurs. La gamme essence se compose du 1.4 l Turbo 120 ch et du nouveau 1.4 l MultiAir 170 ch, en attendant la version sportive Quadrifoglio Verde de 235 ch. En Diesel, on a droit à la déclinaison 105 ch du 1.6 l JTDm et au récent 2.0 l JTDm de 170 ch. Pour quels tarifs ? Alfa Romeo a judicieusement positionné sa Giulietta à cheval entre les compactes «mainstream» et Premium, avec une grille de prix allant de 240.000 à 340.000 DH. De quoi replacer à nouveau le Biscione sur les routes marocaines.