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Enseignement supérieur L'université marocaine est pleine de promesses
Publié dans Le Soir Echos le 30 - 12 - 2010

Un jeune qui doit faire des choix pour son avenir est de plus en plus perplexe face à l'offre des universités qui, à ses yeux, sont loin d'offrir une formation adaptée au monde d'aujourd'hui et seraient donc encore moins aptes à les préparer aux défis à venir.
L'université marocaine est en constante évolution depuis plusieurs années. Elle est présente sur l'ensemble des territoires, a adopté les standards diplômant internationaux à travers le système LMD, a pu générer plusieurs écoles de commerce de qualité et servir de point d'appui à la formation de la masse de techniciens et d'ingénieurs dont le Maroc a besoin pour accompagner ses stratégies sectorielles qui ont le mérite d'exister mais qui n'apportent pas une réponse durable à l'ancrage de notre pays à un niveau de développement pérenne.
Outre la voie des grandes écoles qui ouvrent, souvent sans mérite ni gloire, la voie royale pour de belles carrières aux jeunes qui ont les meilleurs résultats durant l'adolescence, les autres hésitent à s'engager vers des formations qu'ils savent peu, voire pas, qualifiantes pour l'emploi.
Le monde d'aujourd'hui ne se contente plus de demander aux diplômés d'appliquer des technologies apprises à l'université durant toute une carrière. Le choix des ingénieurs les plus brillants de s'orienter le plus rapidement possible vers le management général devrait être suffisant pour comprendre que cette orientation qui n'a rien de naturel cache une peur réelle de se retrouver incompétent face à des technologies en constante mutation.
La formation supérieure ne serait donc plus destinée à enseigner des techniques à utiliser tout au long d'une carrière mais à autonomiser les individus pour qu'ils apprennent : primo à s'autoformer sur des technologies complexes et secundo à mener des projets de longue haleine avec un encadrement minimum ; l'avantage des universités sur les grandes écoles résidant dans cette même autonomisation longtemps décriée.
Le système universitaire est exigent car il demande une certaine maturité à des bacheliers qui sautent d'un système ultra-encadré vers un nouveau système qui demande une auto-prise en charge responsable du jeune adulte sans aucune transition. Cette exigence a conduit nombre de jeunes bacheliers à affronter des échecs successifs dès la première année universitaire et à abandonner un système qu'ils considèrent, de toutes manières, inefficace pour préparer leur avenir.
Les gouvernants ont utilisé l'université comme fourre-tout pour l'ensemble des bacheliers au lieu de s'atteler à l'adapter aux exigences de la société d'aujourd'hui. Les cursus devraient en principe répondre à la demande prévisible du marché et les professionnels devraient être associés au corps enseignant non seulement pour définir et exécuter les programmes mais aussi pour réguler le nombre d'admissions et de diplômes décernés.
Ainsi tout titulaire de baccalauréat n'aurait pas nécessairement d'admission garantie au sein de l'université et pourrait s'orienter vers d'autres formations professionnelles qualifiantes. Le « bac » n'étant plus un sésame ouvrant la voie à des études supérieures, les lycéens ou les collégiens s'orienteraient de plus en plus tôt vers une formation professionnelle dont certaines filières offrent aujourd'hui des perspectives d'avenir largement plus intéressantes que celles ouvertes à beaucoup de doctorants.
Les universités accueillant des étudiants présélectionnés et dont l'employabilité théorique est garantie devra les prendre en charge pour les accompagner vers l'autoéducation en leur prodiguant savoir-faire et savoir-être tout en offrant un modèle de désencadrement progressif dans les différents cycles d'études.
Les cursus seraient destinés, dans un premier temps, à fournir des connaissances basiques ou des briques de savoir-faire que les étudiants devraient maîtriser dans les domaines qu'ils choisiraient à l'instar des connaissances linguistiques minimales qu'on acquiert dès l'enfance. Dans un second cycle (Master), ces bases de connaissances seraient confrontées à la vie courante et l'étudiant devrait être en mesure de développer des solutions classiques ou usuelles à des problématiques posées. Les solutions proposées seraient systématiquement décortiquées et déconstruites pour que l'étudiant comprenne que les modèles enseignés ne constituent, en réalité, qu'un petit bagage éphémère et qu'elles deviendront très vite obsolètes. Dans un troisième cycle (Doctorat), les étudiants seront appelés à proposer de nouveaux modèles ou de nouvelles briques de connaissances à la communauté.
Le dictat des grandes écoles sur la société a été longtemps considéré comme logique voire rassurant dans la perpétuation d'un système à évolution lente géré par les personnes les plus mûres intellectuellement à l'adolescence et qui n'ont de ce fait pas pu ou pas su remettre en cause le système à un moment de la vie ou cette remise en cause est considérée comme salutaire pour l'épanouissement individuel. Le monde d'aujourd'hui a des besoins qui exigent des facultés de prise en charge et d'adaptation instantanées et intuitives de l'ensemble des individus et encore plus des diplômés qui sont censés encadrer les autres. L'université est l'endroit idéal pour approfondir ces facultés si tant est que nous osions lui rendre le prestige qu'elle mérite car comme disait Anatole France «La jeunesse a cela de beau qu'elle peut admirer sans comprendre».


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