Le sondage de l'Institut royal El Cano a attribué au Maroc la piètre note de 3,9 sur 10 : 80% des personnes sondées estiment que le royaume ne respecte pas les droits de l'Homme. 39% sont pour l'indépendance du Sahara, 25% se sont montrés plus favorable à la solution marocaine d'octroyer à la région une large autonomie, 8% sont pour la marocanité du Sahara, 22% n'ont donné aucune réponse à cette question et 7% se sont déclarés indifférents. Le Maroc a eu une mauvaise image en Espagne. Et ce ne sont pas les médias inféodés au Parti Popular et aux milieux conservateurs, le clergé par exemple, qui l'avancent, mais bel et bien l'Institut royal El Cano, de renommée internationale, qui l'annonce sur la base d'un sondage d'opinion réalisé sur un échantillon représentatif de 1.200 Espagnols. Le sondage a attribué au Maroc la piètre note de 3,9 sur 10 et pour cause, 80% des personnes sondées estiment que le royaume ne respecte pas les droits de l'Homme. Il est classé dans la même catégorie que Cuba, la Chine, le Vénézuela et la Russie. Il faut rappeler que l'enquête a été réalisée pendant la période s'étalant du 28 décembre au 10 novembre, c'est dire que le démantèlement du camp Gdeim Izik et la campagne médiatique contre Rabat ne sont pas étrangers à l'octroi de cette note. Le sondage élaboré par l'Institut royal El Cano a donné également la parole aux Espagnols pour se prononcer sur le conflit du Sahara. Il en ressort que 39% sont pour l'indépendance du Sahara, 25% se sont montrés plus favorable à la solution marocaine d'accorder à la région une large autonomie, 8% sont pour la marocanité du Sahara, 22% n'ont donné aucune réponse à cette question et 7% se sont déclarés indifférents. Des chiffres qui sont, dans l'ensemble, assez prometteurs pour le Maroc, puisque le taux de 25% de soutien au plan marocain est un bon score, sachant que le royaume, contrairement au Polisario, ne mène pas une campagne tambour battant en Espagne pour la promotion de sa proposition. Dans l'ensemble, les chiffres de 25% plus les 8% reflètent, si besoin est, le refus des Espagnols à la partition, sachant que le voisin du nord est confronté depuis la période franquiste aux ambitions indépendantistes des Basques. Certes, les médias espagnols qui ont relayés les résultats du sondage de l'institut El Cano ont simplement évité d'aborder cette donne, en revanche ils ont commenté en long et en large l'image du Maroc chez les Espagnols, qualifiée de pire que celles d'Israël et d'Iran, en se focalisant sur le conflit du Sahara.Le sondage de l'institut El Cano est porteur d'indices positifs pour le Maroc à condition, bien entendu, de les exploiter avec efficience.