L'Agence de l'Oriental présente l'ensemble des projets susceptibles d'attirer les investisseurs vers la région. Cette opération séduction entre dans le cadre du jumelage institutionnel financé par l'Union européenne. Dans le cadre du jumelage institutionnel financé par l'Union européenne dans le cadre de l'Accord d'association et des objectifs du statut avancé, l'Agence de l'Oriental bénéficiaire du projet et son partenaire l'Agence andalouse de coopération internationale pour le développement (AACID), ont organisé, mardi 19 octobre, une table ronde réunissant les institutions de coopération, afin de présenter des projets régionaux susceptibles d'intéresser les bailleurs de fonds. Selon les organisateurs, cette table ronde s'inscrit dans le cadre d'une démarche novatrice. Elle constitue l'une des principales composantes du jumelage institutionnel qui a permis de générer les capacités au sein de l'Agence de l'Oriental à gérer des fonds aux normes européennes de traçabilité, de transparence et de garantie de gestion. « Cette région qui connaît le phénomène de la contrebande venant de la frontière, a vu de grand projets émerger comme Marjane ou Kitea, nous n'avons pas combattu la contrebande par les mesures répressives, mais par le développement », indique Mohamed Mbarki, directeur général de l'Agence de l'Oriental. En effet, comme le précise Driss Moulay Rachid, directeur du Centre régional des investissements, la contrebande dans l'Oriental, dont 85% concernent actuellement le médicament et le gasoil, a vu son chiffre d'affaires baisser de 12%. Selon Mohamed Mbarki, l'INDH a apporté un nouvel élan au développement : « Grâce au jumelage, nous avons réalisé beaucoup de nos ambitions ». Dans le même sillage, la région de l'Oriental verra l'ouverture de grands projets d'infrastructures, comme l'autoroute Fès-Oujda qui sera ouverte en juin 2011, un nouveau CHU et d'autres grands projets comme l'aéroport et le centre urbain de Aïn Beni Mathar. Le seul bémol pour cette région reste la fermeture des frontières avec l'Algérie : « C'est une question humanitaire et sociale d'abord, des familles vivent coupées des deux côtés », relève M. Mbarki. Pour Ali Belhaj, président de la région : « Le conseil de la région de l'Oriental a élaboré un plan stratégique de développement étalé sur 10 ans. Après un débat avec les élus de la région, nous allons l'exposer aux différents bailleurs de fonds ». Quant aux disparités régionales entre le sud et le nord de l'Oriental, Ali Belhaj affirme « qu'un des objectif du plan de développement stratégique est de créer cette solidarité par le biais de l'aménagement du territoire afin de mettre à niveau ces régions ». Concernant la même problématique, le directeur de l'Agence de l'Oriental note que « la région de l'Oriental est très diversifiée et très riche. Nous devons considérer cette diversité comme une richesse et non comme un handicap. C'est pour cela que nous associons le développement territorial au développement sectoriel, de façon à faire en sorte que toutes les régions bénéficient de l'apport des différentes initiatives de développement sectoriel ». Ont également participé à cette rencontre, des bailleurs de fonds, Youssef Amrani, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la coopération, Camelia Suica, ministre conseiller, chef adjoint de la délégation de l'Union européenne au Maroc, et Joaquín Rivas, directeur général de l'Agence andalouse de coopération internationale au développement.