La médiathèque ouvre ses portes deux ans après sa création. Pourquoi ce retard ? Vous dites qu'on entend parler de cette médiathèque depuis pas mal de temps. C'est vrai, mais il faut savoir qu'il fallait achever tout l'aménagement des locaux et installer tout un système d'archivage et de numérotation de l'ensemble de la documentation. La médiathèque a été inaugurée par Sa Majesté le Roi le 2 avril dernier et quelques jours plus tard nous avons ouvert graduellement cet espace. Nous avons reçu de multiples visites d'élèves dans le cadre de visites guidées organisées par leurs établissements scolaires. Fallait-il attendre la création de la Fondation, en mai dernier, pour son lancement effectif? La Fondation de la Mosquée Hassan II ne gère pas uniquement la médiathèque puisqu'elle s'occupe des autres départements dont l'Ecole coranique et le Centre des arts traditionnels. C'est avec le budget de la Fondation qui provient de plusieurs parties dont les Communes et le ministère des Habous que seront financées les activités de la médiathèque. Pour ce qui est du retard, encore une fois, je précise qu'il y avait tout un travail à achever avant l'ouverture effective de la médiathèque. En plus de numéroter les ouvrages et de les archiver il fallait installer le système antivol. Dans ce système d'antivol avez-vous prévu des caméras de surveillance? Nous n'avons pas encore de caméras de surveillance mais nous allons probablement les installer. En tout cas tous les moyens seront mis en place pour garantir la sécurité à la fois des abonnés, des visiteurs et des ouvrages de la médiathèque. Quelle est la politique d'acquisition de la médiathèque et quelle sera la régularité dans l'action d'achat des ouvrages et autres outils mis à la disposition des inscrits? Actuellement la médiathèque dispose d'un fonds de 90.000 ouvrages. Ce fonds est en train d'être complété puisque nous avons comme premier objectif d'atteindre 200.000 ouvrages. Le budget qui y est consacré est déjà débloqué mais cela ne veut pas dire que nous allons nous arrêter à 200.000 ouvrages. C'est un travail très difficile qui nécessite énormément de temps pour le choix des sujets des livres. Deuxième difficulté, c'est le choix des éditeurs avec lesquels nous voulons traiter. Nous travaillons avec un ensemble d'éditeurs qui nous proposent des ouvrages et par la suite c'est un comité scientifique qui fait la sélection. Quand on parle de la médiathèque de la Mosquée Hassan II, beaucoup ont tendance à croire au positionnement purement religieux de cet espace. Qu'en est-il en réalité ? La médiathèque a un positionnement clair, c'est celui de l'ouverture à la connaissance. Mais ce n'est pas faux que dans l'imaginaire collectif lorsqu'on entend parler de la médiathèque de la mosquée tout le monde a tendance à croire que la programmation et le contenu de la médiathèque sont purement religieux. Mais ce n'est pas le cas. C'est une fausse croyance. D'ailleurs pendant le Ramadan nous avons lancé un programme expérimental de la médiathèque pour montrer également que nous sommes ouverts à tous les domaines de la connaissance.