La fin de la saison 2009/2010 a été catastrophique pour les Cherradis puisqu'ils viennent de descendre chez les Amateurs. Cette descente aux enfers a été qualifiée par les supporters comme une insulte pour une ville considérée comme un creuset de footballeurs talentueux. L'histoire retiendra que l'équipe fanion de toute une région a été bâtie par des dirigeants hors pair qui ont tout sacrifié pour mettre sur pied une équipe qui a réussi à disputer le leadership du football marocain à des équipes aux énormes moyens telles le WAC, le RCA, le Kawakab, les FAR, le FUS et le MAS. Mais depuis quelques saisons, le club kacémi sombra dans l'oubli et le désespoir au point de dégringoler chez les amateurs. Mercredi dernier, il y a eu l'Assemblée générale ordinaire présidée par Aziz Amri en présence de 13 adhérents sur les 19 que compte le club. Après la lecture des deux rapports moral et financier et leur approbation par les adhérents, Amri a déploré le manque de soutien des élus qui a été la cause principale de la relégation de cette équipe chère à tous les Cherradis. Les subventions accordées par les autorités locales sont insuffisantes pour assurer la survie du club. Durant les dernières saisons, Amri était acculé à céder ses meilleurs joueurs pour compenser ce manque. Cette situation n'a pas découragé le technicien et président du club qui a affirmé que l'USK est l'affaire de tous les Kacémis. Elle n'est pas sa propriété privée. Il ne désespère pas pour un rapide retour en élite 2, d'autant plus que la relève est toujours là. Durant ces dernières saisons, il a mis l'accent sur la formation des jeunes. Les minimes, cadets et juniors de l'USK ont rivalisé avec les meilleures écuries existantes telles les FAR, le Raja, le WAC ou le MAS. Ces jeunes sont capables, a-t-il affirmé, de revenir en élite. L'USK peut-elle remonter et refaire surface dans ces circonstances ? Pourquoi les autorités locales boudent-elles cette équipe? L'INDH peut, à elle seule, assurer une subvention conséquente et aider l'USK à jouer un levier économique dans la région? Autant de questions qui laissent perplexe. Amri a répondu qu'il est avant tout entraîneur. Il préside l'USK parce que personne n'en veut. En l'absence de soutien, il se porte volontaire pour régler toutes les dépenses. Selon le rapport financier, il a déboursé quelques 50 millions supplémentaires pour arriver à boucler la saison 2009/2010. Une prochaine réunion avec le président du conseil municipal va mettre plus de lumière sur la situation. mostafa yassine