Les coupures Une rencontre d'information a été organisée lundi au siège de la Wilaya de Meknès pour répondre aux questions des citoyens sur les fréquentes coupures d'eau que connait la ville depuis plusieurs jours. La réunion d'information s'est déroulée en présence de responsables de la Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité (RADEEM), de l'Office national de l'eau potable (ONEP), du président du Conseil municipal, ainsi que du wali de la région de Meknès-Tafilal. A l'appel de la société civile, plusieurs Meknassis avaient en effet observé un sit-in de protestation pour exprimer leur mécontentement. Le problème des coupures d'eaux est un phénomène récurrent dans la ville, tout comme le manque de transparence qui l'entoure. Les responsables de la régie sont revenus sur les raisons des coupures d'eau récentes: le service défectueux de la Régie serait dû à l'arrêt provisioire de l'approvisionnement de deux sources qui assurent 50% des besoins en eau de la ville en période normale. C'est l'altération de l'eau des sources «Betit» et «Ribaâ», suite aux dernières pluies, qui auraient suscité la décision de la RADEEM. Les pluies importantes de ces derniers jours ont en effet touché le bassin hydrographique où se situent ces sources, rendant provisoirement ces eaux impropres à la consommation. L'exploitation de ces sources a ainsi été suspendue. La régie a tenu a préciser, par voie de communiqué, que la population de la ville est toutefois approvisionnée par les ressources mobilisées par l'ONEP qui demeurent cependant «insuffisantes». Ultime précision de la Régie : dans ce contexte, les responsables de la RADEEM ont été contraints pour faire face à la situation, à programmer des délestages, c'est-à-dire interrompre momentanement la distribution d'eau pour pouvoir rétablir plus rapidement l'équilibre entre la production et la consommation. Pour sa part, le wali de la région, Mohamed Faouzi, a tenu à rassurer les Meknassis sur les prochains demarches des autorites locales. Il a rappelé que ce probléme structurel sera résolu «et traité de manière définitive à court-terme à travers la construction d'une station de traitement des eaux qui sera opérationnelle à l'horizon 2012» a-t-il expliqué. L'appel d'offre, du projet géré par l'Office national de l'eau potable (ONEP), dont le coût est estimé à 150 millions de dirhams, devrait en effet être lancé en octobre. Le wali est également revenu sur deux autres projets portant sur la construction de deux barrages qui permettront d'approvisionner de manière suffisante en eau les habitants.