L'observatoire des IDE en Méditerranée, le nombre de projets repart à la hausse avec 392 projets au premier semestre 2010 contre 532 au total en 2009. Les Investissements directs étrangers (IDE) ont marqué un pas considérable au titre des six premiers mois de l'année 2010. Selon l'observatoire des IDE en Méditerranée, le nombre de projets repart à la hausse avec 392 projets au premier semestre 2010 contre 532 au total en 2009, soit une augmentation de 47%. Ceci dit, l'observatoire note l'accélération de la baisse du montant moyen des IDE à 34,6 millions d'euros par projets contre 55,7 millions d'euros en 2009 et 87,4 millions d'euros lors de l'année record 2006. L'observatoire explique cette baisse par l'adaptation des entreprises au monde de l'après-crise. Ajoutant qu'«après l'âge d'or des méga-projets dans les télécoms, la banque et l'immobilier, puis la crise financière et économique, les investisseurs ne renoncent pas à leurs projets mais en limitent l'envergure». Par ailleurs, un des faits marquants de ce premier semestre concerne la montée en puissance des pays émergents. «L'origine des projets d'IDE varie significativement, avec l'arrivée des pays émergents comme nouvel acteur incontournable de l'IDE dans les pays méditerranéens», indique l'observatoire. En effet, les pays émergents de la Méditerranée apportent 29% des montants annoncés au premier semestre 2010. Soit 3,9 milliards d'euros, contre 11% en moyenne depuis 2003. Alors que «les entreprises européennes, qui fournissent en moyenne plus de 40% des montants annoncés d'IDE dans la région depuis 2003 et qui ont bien résisté en 2009 avec 54% des flux d'IDE vers la Méditerranée, n'apportent que 4,1 milliards d'euros au premier semestre 2010», soulignent les analystes de l'observatoire. Ces derniers, commentent ce repli par un désengagement des Européens dans la Méditerranée. Toutefois, les IDE européens sont en moyenne plus modestes que ceux en provenance des pays émergents. Ils représentent 22 millions d'euros de montant moyen contre 112 millions d'euros pour les pays émergents au premier semestre 2010. Mais ils offrent un portefeuille plus diversifié de projets, dont près du quart sont portés par des PME sur la période 2003-2010, contre moins de 10% pour les pays émergents. Pour ce qui est du Maghreb, les partenariats sont en baisse et demeure mitigée, note l'observatoire. En dépit des 29% en nombre de projets IDE, le Maghreb a enregistré une baisse de 20% des montants au premier semestre 2010 rapportés à l'année 2009, indique-t-on. Ce sont au total 1,7 milliard d'euros qui sont annoncés en un semestre, un chiffre historiquement bas en comparaison avec le montant annuel moyen depuis 2003 qui s'élève à 8,8 milliards d'euros. A en croire l'observatoire, la chute des montants des IDE atteint 60 à 80% pour le Maroc, l'Algérie et la Libye. Tandis que la Tunisie fait figure d'exception avec des annonces multipliées par 3,5 grâce au méga-projet de l'Emirati Gulf Finance House (GFH), qui se lance dans la construction du Port financier de Tunis après avoir acquis le terrain dédié en 2009, indiquent les analystes. Sur un autre registre, le Maroc enregistre de bons chiffres (29%) en termes de nombre de projets annoncés. Alors que la Tunisie est largement en tête (+76%). La baisse est notable en Algérie (-23%), mais elle est entièrement imputable au secteur énergétique, qui représente le tiers de son portefeuille d'IDE depuis 2003. Enfin, l'observatoire indique que les opérateurs des secteurs de l'ingénierie et des services ont relancé leurs stratégies d'implantation, notamment au Maroc et en Tunisie, après le ralentissement net enregistré en 2009.