La conjoncture économique reste globalement soutenue, avec toutefois un marché monétaire qui ne suit pas la tendance. Les facteurs autonomes de la liquidité, sur le marché monétaire, ont exercé en juillet un effet restrictif sur les trésoreries bancaires. La conjoncture économique, monétaire et financière durant le mois de juillet, a connu une évolution contrastée. Au niveau économique, Bank Al-Maghrib (BAM) indique dans sa revue mensuelle du mois d'août, que les échanges extérieurs du Maroc poursuivent une amélioration progressive des comptes de la balance courante et ce, en dépit de l'aggravation du solde commercial consécutif à la hausse de 12,3% des importations. Les exportations, quant à elles, se sont inscrites en hausse de 16,5% à fin juin en liaison avec l'accroissement de 78,4% des ventes de phosphates et dérivés et de 5,3% des exportations hors phosphates. Tandis que les recettes de voyages et les transferts des MRE ont progressé respectivement de 10% et de 11,5% au terme du premier semestre, note BAM. Restant sur le même volet économique, BAM souligne qu'au niveau de la croissance, la reprise des activités non agricoles s'est davantage confirmée avec une croissance de 5,6% de la valeur ajoutée non agricole au premier trimestre 2010. Toutefois, la valeur ajoutée agricole serait en baisse sur l'ensemble de l'année ramenant ainsi la croissance nationale à un taux entre 3% et 4% pour l'ensemble de l'année. Pour ce qui est du secteur secondaire, les résultats de l'enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib, dans l'industrie pour le mois de juin, font ressortir un maintien des principaux indicateurs d'activité à des niveaux supérieurs à ceux observés en 2008 et 2009. De même pour le secteur minier, la production marchande de phosphate cumulée à fin juin, a progressé de 92% par rapport à son niveau de l'année dernière, signale Bank Al-Maghrib. Le tourisme, pour sa part, a connu une évolution soutenue se traduisant par une hausse de 13% du flux touristique, de 10% des nuitées déclarées par les unités classées et de 10% des recettes de voyages. Si au niveau économique la conjoncture a été plus ou moins soutenue (selon les secteurs), le marché monétaire, quant à lui, ne suit pas la même tendance. En effet, au terme de juillet 2010 et comparativement au mois précédent, les facteurs autonomes de la liquidité, sur le marché monétaire, ont exercé sur les trésoreries bancaires un effet restrictif de 1,8 milliard de DH. Ainsi, compte tenu de l'accroissement du montant minimum au titre de la réserve monétaire de près de 200 millions, le déficit global ressort à 21,9 milliards de DH après 20,2 milliards le mois précédent, marque BAM. D'ailleurs, les interventions de cette dernière ont enregistré une hausse se fixant à 25 milliards sous forme d'avances à 7 jours sur appel d'offres, avec un taux moyen pondéré de 3,35% en juillet. Selon les dernières données de BAM, la masse monétaire a poursuivi avec modération le rythme annuel de progression, revenu à 6,6% en juin 2010 après 6,9% en mai et 7,3% en moyenne des cinq premiers mois de l'année. Pour ce qui est des placements à vue, ils semblent poursuivre le mouvement de décélération observé depuis le début de l'année 2010, réalisant un accroissement annuel se limitant à 7,9%. Enfin, sur le marché financier, les indices Masi et Madex se sont appréciés respectivement de 0,1% et de 0,2%, portant leur performance depuis le début de l'année à 12,8% et à 13,6%. Pour sa part, la capitalisation boursière s'est accrue de 0,5% pour atteindre 572,5 milliards de dirhams. Concernant le marché de la gestion d'actifs, l'actif net des OPCVM s'est accrû de 0,6% pour atteindre 216,9 milliards de DH.