Annoncée en grande pompe, l'Association des amis de Abdelwahab Doukkali tarde à faire parler d'elle. Fondée en mai 2010 par un médecin et un groupe d'artistes écrivains, acteurs et réalisateurs, cette structure n'a pas encore lancé d'activités officielles. Mais son président, Ahmed Mansouri, se veut tout de même rassurant en annonçant une campagne et une série d'hommages pour la rentrée, juste après la fin du Ramadan. «Nous avons déjà établi un premier planning avec une série d'activités, mais nous devons bientôt nous réunir avec les membres du bureau pour valider le programme», confie Ahmed Mansouri au Soir échos. Il précise que vers la fin du mois de septembre, une campagne de dons de sang sera programmée. Plusieurs artistes prendront part à cette campagne qui sera accompagnée d'un hommage à l'hématologue défunte Noufissa Benchemssi.Une question s'impose : quelle est la réelle vocation de cette association qui porte le nom du célèbre compositeur marocain Abdelwahab Doukkali ? «C'est une association de développement humain qui possède à la fois un rôle culturel et social», souligne le président de l'association. Mais dans ce cas, quelle est la relation avec le musicien et de quelle manière ce dernier sera-t-il impliqué ? «Je précise que ce n'est pas une association de Abdelwahab Doukkali, mais elle est bien intitulée l'Association des amis de Abdelwahab Doukkali», renchérit Ahmed Mansouri avant d'ajouter : «L'artiste est en quelque sorte le parrain de l'association, il était présent lors de l'assemblée constitutive que nous avons organisée en mai à Marrakech». L'association devrait siéger à Marrakech, mais pour l'instant le local n'a pas encore été acquis. «Nous n'avons pas de local, mais nous pensons contacter les autorités locales concernant un terrain où nous aimerions y construire un local». Les membres de l'association pensent donc acquérir ce terrain et y installer à la fois le siège de l'association et l'Institut Abdelwahab Doukkali. «L'idée de créer un institut alliant plusieurs disciplines artistiques est en gestation, c'est un projet, mais nous n'avons pas encore les détails», déclare Ahmed Mansouri avant de préciser : «ce qui est sûr, c'est que nous voulons en faire un institut étatique et non pas une école privée». Le projet est formulé, néanmoins cela risque de prendre beaucoup de temps avec plusieurs démarches pour obtenir les autorisations nécessaires à l'ouverture de cet établissement. Le président de l'association annonce curieusement dans le programme de ses activités, un festival de la musique amazighe. Pourquoi pas un festival de la musique marocaine tout court, en sachant que les festivals de musique amazighe sont légion ? Et quelle sera l'originalité de cet événement ? Ahmed Mansouri répond : «C'est un style musical marginalisé au Maroc même s'il existe déjà des festivals de musique amazighe, mais pour nous distinguer, ce sera la musique amazighe moderne». Ce programme provisoire n'a pas encore été présenté officiellement aux membres du bureau. Une réunion devrait se tenir bientôt dans l'objectif de valider ce planning et de recueillir les avis des membres.