. En ce moment, avec le beau temps et la saison estivale, les ondes sont de plus en plus brouillées. La raison ? «En été, la mer est calme et cela donne un effet miroir, ce qui fait que les ondes émises à partir des iles Canaries arrivent encore plus loin, donc l'accentuation des interférences en cette période est due à un phénomène physique», déclare une source à la Haute autorité et communication audiovisuelle (HACA). Mais cette explication n'est pas l'unique argument comme le précise d'ailleurs cette même source. En réalité, les Espagnols dépassent toujours la puissance autorisée pour émettre leurs fréquences et cela depuis toujours. Pour faire face à ce problème, la HACA, lorsqu'elle reçoit des réclamations des radios, envoie une notification à l'Agence nationale de régulation des télécoms qui, à son tour en fait part au représentant espagnol au sein de l'Union internationale des télécoms. «Les négociations sont ouvertes depuis longtemps, mais le problème, ce sont les fréquences analogiques qui font partie du plan de 1989. A l'époque, il n'y avait ni l'ANRT, ni la HACA et c'est la RTM qui avait négocié avec l'UIT et il se trouve qu'elle ne s'est pas bien défendue, les puissances des fréquences espagnoles sont beaucoup trop élevées», souligne la même source à la HACA. La dernière fois qu'une lettre datée de mai 2010 a été envoyée au représentant espagnol pour baisser la puissance de la fréquence. «Il arrive des fois que ce soit les radios privées qui s'adressent directement aux propriétaires des radios d'où proviennent les ondes et essaient de régler cette situation à l'amiable», déclare une source du département des fréquences à la HACA. Lorsque l'ANRT et la HACA demandent aux Espagnols de réagir et de trouver une solution pour mettre fin à ces interférences, la réponse est toujours positive mais elles n'est pas suivie d'acte : «On nous répond oui, on va le faire, ne vous inquiétez pas, mais rien n'est fait», souligne une source au département d'Ahmed Ghazali. Mais si la réponse des Espagnols est toujours sur un ton diplomate, ce n'est pas le même cas avec l'Algérie. Les fréquences de radio Tlemçen se bousculent également sur les ondes marocaines. Donc les algériens doivent à leur tour baisser la puissance de leur fréquence. «Mais le problème avec les Algériens c'est qu'ils ont tendance à tout politiser, ils relient tout au conflit du Sahara, donc lorsqu'on leur fait part de notre demande, c'est toujours un niet catégorique, ils refusent tout dialogue», témoigne une source à la HACA ayant requis l'anonymat. Cette même source souligne que les négociations au sein de l'UIT continueront toujours, jusqu'à trouver une solution définitive.