Suite à la parution par M'hamed Labsir de son ouvrage intitulé «Le Manuel de l'école de football», la FIFA a adressé une lettre à l'intéressé où elle met en exergue les efforts consentis par ce sportif chevronné, afin de mettre à la disposition des spécialistes de la discipline, un manuel pour les aider dans la réalisation de leur noble tâche. La FIFA, la plus grande instance dirigeante des affaires de football dans le Monde, a réagi de la façon la plus humble en adressant sa lettre de félicitations sans se poser de questions. Quant à la position sociale du bonhomme elle a juste jugé qu'il est de son devoir moral d'adresser, ne serait-ce que pour la formalité, une réponse où elle loue les efforts et l'initiative bien osés de M'hamed Labsir. L'homme bien connu dans les milieux footballistiques en tant que technicien, s'est particulièrement investi dans la formation des jeunes et des cadres. Ses passages dans les différents clubs du royaume et dans les académies ont laissé des traces de compétence que d'aucuns n'oublieront jamais. Qu'en pensent nos dirigeants ? L'auteur de l'ouvrage, lui, en est frustré. Dans son propre pays, dont il porte le sang et pour lequel il aspire au meilleur, où il se bat pour mettre son expérience au service des formateurs, aucune personne parmi les décideurs de la sphère footballistique n'a osé prendre son téléphone pour adresser un quelconque petit mot à l'égard de Si M'hamed. Cela montre, si besoin est, l'indifférence des fédéraux à l'égard de nos cadres dont une grande partie sont partis exercer sous d'autres cieux. La FIFA, par sa correspondance à M'hamed Labsir, a adressé un message et une leçon d'humilité à notre fédération, lui signifiant que des gestes de civilités ne coûtent rien et qu'il suffit d'avoir une culture comportementale à même de dicter cette réaction dans ce genre de situations. Non, des efforts comme ceux-là ne doivent pas être occultés ; ces imminents techniciens doivent être reconnus à leur juste valeur et doivent être traités avec tous les égards qu'ils méritent. On ne demande rien, au contraire nous offrons et ce qui nous fera plaisir, c'est d'entendre des mots de reconnaissance sinon au moins un «accusé de réception». Et qu'on ne vienne pas nous parler de la fuite de nos cerveaux !