Khalid Sekkah menace d'observer une grève de faim si les autorités norvégiennes ne résolvent pas son problème. khadija skalli L'affaire Khalid Sekkah refait surface. Mardi dernier, l'ancien athlète, soutenu par des acteurs associatifs, a observé un sit-in devant l'ambassade de Norvège à Rabat en guise de protestation contre celle-ci, impliquée dans l'enlèvement de ses deux enfants mineurs par son ex-compagne norvégienne. Le sit-in a été marqué par des slogans fustigeant la violation flagrante du droit international commise par les autorités norvégiennes. Les protestataires ont appelé également à traduire en justice les personnes impliquées dans cet enlèvement. «La Norvège est allée aux antipodes des valeurs de respect de démocratie et des droits de l'Homme dont elle se réclame», s'indigne-t-il, rapporte l'agence officielle. L'ancien champion marocain d'athlétisme ne baisse pas les bras et se dit déterminé à poursuivre son combat jusqu'à gain de cause. Outre des excuses officielles, l'ancien athlète exige des autorités norvégiennes de trouver une solution juste à cette affaire. Dans le cas contraire, il brandit la menace d'une grève de faim et d'un mouvement de protestation. Par ailleurs, Sekkah s'est félicité de la position courageuse du gouvernement vis-à-vis du kidnapping de ses deux enfants. Pour rappel, le ministère des Affaires étrangères a exprimé, dans un communiqué, son rejet de «ce type de pratiques d'une ère révolue, selon lesquelles un pays européen se permet d'ignorer les lois et d'agir en toute impunité sur le territoire d'un Etat souverain». L'enlèvement devient ainsi une affaire d'Etat. Une enquête a été même diligentée par les autorités nationales compétentes, révélant l'implication de Stein Haugen, attaché de police chargé de l'immigration à l'ambassade, dans l'enlèvement des enfants. Plus tard, une porte-parole du gouvernement norvégien avait reconnu officiellement l'implication de l'ambassade de son pays au Maroc dans cette affaire. Le comble : les autorités norvégiennes avaient émis un mandat d'arrêt international à l'encontre de Khalid Sekkah pour «avoir proféré des menaces». «Ils auraient mieux fait d'émettre ce mandat à l'encontre des auteurs du kidnapping», ironise-t-il.