Les récentes déclarations de la mère des enfants de Khalid Skah prouvent l'implication directe des autorités norvégiennes dans l'enlèvement des enfants de l'ancien athlète. Nouveau rebondissement dans l'affaire de l'enlèvement des enfants de Khalid Skah. Le Maroc a désormais entre les mains les preuves irréversibles qui montrent l'implication directe des autorités norvégiennes dans la disparition des enfants de l'ancien champion olympique marocain. Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération a souligné, lundi 17 août, dans un communiqué, que les autorités norvégiennes «ne sauraient ni ignorer ni minimiser la nature des manquements commis à Rabat par leurs diplomates». Le communiqué du ministère précise que le chargé d'affaires de la Norvège à Rabat a été convoqué, lundi 17 août, par ce département pour lui faire part de nouveaux développements dans l'enquête concernant l'affaire Skah. Selon le ministère, ces développements dans l'affaire «corroborent l'implication directe de l'ambassade de la Norvège et démontrent son rôle déterminant dans la sortie illégale du territoire national des enfants mineurs, Tarik et Selma Skah, sans l'autorisation de leur père». D'après le communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, les preuves de cette implication se rapportent, notamment, à de récentes déclarations de la mère des enfants de Khalid Skah et son avocate qui affirment que l'ambassade de la Norvège au Maroc leur a proposé plusieurs options pour faire sortir les enfants du Maroc. Il en est de même, selon le ministère, pour le départ précipité de Rabat, de Bjorn Olav Blokhus, ambassadeur de la Norvège à Rabat, et le rappel prématuré à Oslo de Stein Haugen, attaché de police chargé de l'immigration. Le département de Taïeb Fassi Fihri a affirmé que «les conditions inhabituelles de ces deux départs, ainsi que la nomination d'un nouveau chargé d'affaires constituent des preuves supplémentaires de la responsabilité de l'ambassade dans la disparition des deux enfants de la Résidence de la Norvège dans des conditions non élucidées». Le communiqué précise, par ailleurs, que le ministère a signalé au diplomate norvégien que la démarche officielle marocaine entreprise le 24 juillet dernier, demandant des explications sur les conditions de disparition des enfants de la Résidence norvégienne demeure à ce jour sans réponse. Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération a rappelé que «la participation, désormais avérée, de l'ambassade à l'organisation de la fuite des enfants mineurs vers l'étranger ne peut rester sans suite. Les diplomates sont tenus de respecter les lois du pays d'accréditation». Et d'ajouter que l'immunité de juridiction dont croient se prévaloir les diplomates concernés ne les exonère, en aucune manière, de leurs responsabilités à l'égard des faits graves qui leur sont reprochées.