Le quotidien français +Le Monde+ souligne, mercredi, l'attitude contradictoire des autorités norvégiennes après l'enlèvement des enfants de l'ancien champion olympique marocain Khalid Skah, précisant qu'Oslo admet "qu'il serait difficilement acceptable de voir des agents marocains enlever des enfants sur le sol norvégien sans réagir". L'affaire qui a provoqué un "incident diplomatique" entre Rabat et Oslo, remonte à l'été 2009 lorsque les deux enfants de Skah, titulaires de la double nationalité comme leur père avec lequel ils vivaient après la séparation de leurs parents, ont été "exfiltrés" clandestinement du Maroc avec l'aide d'agents norvégiens qui les ont remis à leur mère norvégienne, rappelle le journal. L'affaire va rebondir lorsqu'un quotidien norvégien révèle, fin janvier 2010, que des militaires norvégiens, "deux nageurs de combat, ont aidé à récupérer les enfants", indique +Le Monde+, soulignant qu'après cette révélation, les autorités norvégiennes, qui avaient commencé par nier leur implication, ont "dû admettre qu'elles avaient permis le transit des deux enfants par l'ambassade". Mais si "personne en Norvège ne remet en doute le bien-fondé de l'opération", le rôle "ambigu des autorités est remis en question", note le journal, précisant que "la ministre de la défense, Grete Faremo, a estimé qu'il était +inacceptable+ que des nageurs de combat, même sur leur temps libre, se livrent à de telles actions privées". Pourtant, "après enquête, la défense norvégienne a décidé, lundi 15 février, que les deux nageurs de combat n'avaient rien fait d'illégal et n'encourraient aucune mesure disciplinaire", souligne +Le Monde+, ajoutant que le ministère s'est contenté de revoir les "contrats pour les employés de la défense (...) afin de clarifier leur champ d'action". Outre la mère et les deux nageurs de combat, un diplomate et un ancien policier sont impliqués dans cette affaire qui provoque l'indignation du Maroc dont le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taieb Fassi Fihri, a "exigé des sanctions", faisant valoir que le Royaume "n'est pas un no man's land où l'on peut utiliser des méthodes de cow-boy", relève le journal.