Le procès de Aïcha Mokhtari a démarré le lundi 27 juillet au tribunal administratif à Paris. Son frère Abdelaziz réclame au gouvernement français de reconnaître officiellement son erreur. L'affaire Aicha Mokhtari revient aux devants de la scène. Le procès de la défunte, décédée le 15 août 2009 des suites d'un cancer, a démarré hier lundi 27 juillet au tribunal administratif à Paris. Pour rappel, la concernée s'était vue refuser un visa au consulat de France à Fès pour accéder aux soins dans l'Hexagone. Son frère Abdelaziz à travers son avocat au Maroc et en France a déposé une plainte à Paris et accuse l'Etat Français de non-assistance à personne en danger. Mais ce n'est pas tout. Le plaignant souhaite que le gouvernement reconnaisse son erreur. «Depuis le dépôt du dossier de demande de visa, nous avons eu droit à une série d'allégations mensongères de la part des services consulaires, tantôt on nous dit qu'il n'y a pas de prise en charge, tantôt on nous dit que vous avez dépassé le délai de recours après le refus du visa, c'est aberrant» regrette Abdelaziz Mokhtari. Un an presque après le décès de sa soeur, il ne baisse toujours pas les bras. «Je continuerais à me battre jusqu'à ce que'ils reconnaissent leur erreur» a t-il témoigné dans des propos au Soir échos. Dans la tête de Adelaziz Mokhtari, il y a plusieurs interrogations. Il ne comprend toujours pas pourquoi le visa a été refusé à sa sœur par les services consulaires à Fès, alors qu'elle était dans une situation critique et qu'elle necessitait des soins d'urgence. Des soins que les services sanitaires au Maroc ne pouvaient pas lui prodiguer. «Il y avait dans le dossier toutes les pièces nécessaires qui justifiaient ce déplacement en France. Mais ils n'ont pas trouvé d'autres choses à faire que de laisser ma soeur mourrir» proteste Abdelaziz Mokhtari. A Paris, la défense du dossier Mokhtari est assurée par William Bourdon, ex-secrétaire général de la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) et Léa Leforestier. Du côté de l'Ambassade de France à Rabat, une source contactée par le Soir échos persiste à dire que ce visa a été refusé parcequ'il n'y avait aucun justificatif de la prise en charge. «Le gouvernement français ne prend pas en charge les frais des soins médicaux», ajoute la même source. Et Abdelaziz Mokhtari de répondre : «L'attestation de Mondial assistance de 30.000 euros, c'est quoi si ce n'est une prise en charge ? Qu'on arrête de nous raconter n'importe quoi !». qods chabâa