Biadillah confirme l'existence de conflits entre élites et courant. Ce qui pose des problèmes organisationnels. La relation avec le parti ne saurait se réduire à la simple détention d'un carte d'adhérent, mais d'une assimilation des textes fondateurs de notre parti et l'appropriation de son projet politique». Un message à peine voilé de Mohamed Cheïkh Biadillah aux membres de son parti qui se seraient inquiétés de l'absence remarquée, sur la scène politique, de Fouad Ali El Himma. Biadiallah le SG du parti s'adressait en ces termes aux membres du Bureau national réunis, à huis clos, samedi dernièr à Tanger. Une réunion d'introspection où la formation du Tracteur a décidé de remettre les pendules à l'heure. Une réunion qui intervient également suite à des rumeurs sur une éventuelle division, de ses députés particulièrement, quant au choix politique du parti. notamment ceux liés aux prochaines échéances électorales. Biadillah précise en ce sens que «la nature des conflits entre les élites, entre les courants… et l'approche des élections législatives attise une guerre de tranchées, rendent plus compliquée la question de l'organisation interne du parti» Allusion claire aux ambitions électoralistes de certaines «élites» plus promptes à faire prévaloir des «intérêts personnels» aux dépens des «considérations plus objectives». Depuis quelques semaines, des rumeurs font état d'éventuels tiraillements dans les rangs du parti. Ce qui aurait fait ressortir deux clans distincts. Le parti a aussitôt réagi et vivement nié l'existence d'une quelconque fissure dans ses rangs. Dans un communiqué diffusé à l'issue de la réunion de son Bureau national, le 30 juin, le PAM a réfuté «toutes ces allégations qui visent à créer des différends et des luttes imaginaires entre ses différentes composantes». Une attitude qu'il considère comme une «tentative d'atteinte à son unité» et d'éroder son «leadership» sur l'échiquier politique. Ceci étant, près de deux ans après sa création, le PAM est toujours en quête d'identité. Biadillah reconnaît que le parti a laissé de côté certaines questions fondamentales dont son identité, son positionnement sur la scène politique, la nature de ses alliances ou encore ce qu'il veut exactement dire par «authenticité et modernité». Le parti a raté le coche, estime-t-il en, jugeant inutile de mettre en place, au lendemain de son congrès du février 2009, un «comité de réflexion» et une «commission de politique générale», capables de répondre aux questions organisationnelles mais également de produire un discours politique convaincant».