Tenu la semaine dernière à Casablanca, le 17e congrès national de chirurgie pédiatrique a été une manifestation riche en débats. Prise en charge des fentes labio-palatines, cancer thyroïdien chez l'enfant, ou encore traumatismes pelviens, sont autant de thèmes qui ont suscité l'intérêt des spécialistes présents. «Pour ce qui est des ateliers,le congrès a traité cette année de la communication médicale et de la radiographie thoracique», déclare le Professeur Mustapha Abou Maârouf, président de la Société marocaine de chirurgie pédiatrique (SMCP) et directeur de l'hôpital d'enfant du CHU Ibn Rochd de Casablanca. Nouvelles micro-spécialités En effet, les évolutions de la spécialité au Maroc sont notables. La ministre de la Santé Yasmina Baddou, qui s'exprimait à l'occasion du congrès, dévoile «une évolution rapide (de la spécialité) avec la création de micro-spécialités telle que l'urologie pédiatrique et la chirurgie maxillo-faciale». Ainsi, depuis les années 1960, année de naissance de la chirurgie pédiatrique au Maroc avec l'ouverture de l'hôpital Ibn Sina de Rabat, toutes les spécialités étaient confondues (viscérales, traumatologie, urologie), ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. D'autre part, le ministère dévoile des chiffres qui témoignent d'une forte activité. En 2008, 179.000 hospitalisations ont été réalisées au niveau des services de pédiatrie et 25.000 enfants opérés. Seul point noir, la nécessité pour tous les enfants malades des quatre coins du territoire de devoir se rendre dans la capitale pour se faire opérer. Or, le nombre de chirurgiens pédiatriques (qui est de 66 en dehors des CHU) importe peu, si leur répartition géographique est inégale.