«Quand, il y a quelques années, une école supérieure marocaine a introduit le cursus de formation en logistique internationale, les étudiants ont fait grève», ironise Abdelali Berrada, président du salon Logima, qui doit se dérouler du 13 au 15 mai à l'Office des foires et expositions de Casablanca (OFEC). Ce temps-là est heureusement bien loin. La logistique devient aujourd'hui un facteur discriminant de la nouvelle donne économique basée plus sur une logique de réduction de coûts. Le monde change, la logistique aussi Face à une flotte dont la moyenne d'âge dépasse les 13 ans, à des entrepôts inadaptés pour traiter les flux physiques ainsi qu'au manque de compétences et de profils qualifiés, l'Etat a sorti le grand jeu. Preuve en est, le contrat-programme basé sur un partenariat public-privé ambitieux, promettant à la clé la construction de 38 plateformes logistiques à l'échéance 2015 et quelque 70 à l'horizon 2030. «Tous les investissements en infrastructures de transports, consentis par l'Etat depuis 2003, convergent afin de permettre au Maroc d'être compétitif sur le plan de la logistique», précise Abdelali Berrada. Le salon, qui a fait sa vocation d'être un espace de rencontres et de contacts professionnels pour les opérateurs est donc prometteur. Le Logima 2010, ce sont 91 exposants professionnels, 30% de plus que l'édition précédente. La surface d'exposition nette également supérieure de 15% au Logima 2008 et un meilleur agencement des espaces d'exposition, déclinés en 4 pôles distincts, à savoir «prestation de transport et de logistique», «systèmes d'information», «infrastructures logistiques» et «formation et conseil» pour une meilleure immersion des 4.000 visiteurs professionnels prévus cette année. Plusieurs nouveautés sont au menu pour cette édition. «Les trophées de la logistique prévus cette année sont là afin d'instaurer une dynamique de compétition saine entre les différents opérateurs», précise Mohamed Talal, président de la commission logistique au sein de la CGEM. De plus, 7 conférences plénières et 6 rencontres d'experts et des témoignages de binômes d'opérateurs prestataire/chargeur cadenceront les trois jours du salon. Côté animation, le salon lance pour cette édition la «Supply chain décideurs TV» dans un élan de vulgarisation. «Chacun son métier, le nôtre c'est de faire de la logistique. Notre vœu est que ce métier soit reconnu à part entière», affirme Mohamed Talal.