Les tarifs des télécommunications sont chers au Maroc. C'est devenu presque rébarbatif de le répéter. Si ce n'est ces rapports internationaux qui le (re)confirment chaque fois. Cette fois-ci, c'est le dernier rapport du cabinet d'études Arab Advisors Group qui souligne la cherté des tarifs de la téléphonie mobile dans notre pays, notamment au niveau du post-payé et des abonnements. «Les opérateurs téléphoniques du Maroc commercialisent les offres les plus chères, prépayées et postpayées, dans le monde arabe», lit-on dans le rapport, publié récemment. Le Royaume figure ainsi en pôle position dans le classement (suivi par la Mauritanie) de l'étude qui a analysé les tarifs de 53 opérateurs télécoms dans 19 pays arabes. L'Egypte serait le pays où les minutes cellulaires sont les moins chères, sur les deux segments prépayé et post-payé. Quant au tarif du prépayé moyen par minute, le Maroc affiche également le taux le plus élevé en moyenne suivi du Liban. L'Egypte, encore une fois, se trouve en bas du classement, avec les tarifs les moins bas. Le bureau d'étude a également relevé que 12 des 19 marchés étudiés imposent des taxes sur les services cellulaires, à savoir l'Algérie, l'Egypte, l'Iraq, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, la Palestine, le Soudan, la Syrie, la Tunisie et le Yémen. Et c'est la Jordanie qui impose des taux importants des taxes prélevées sur les ventes de services téléphoniques, suivie de la Tunisie et du Maroc. Toute une méthode L'analyse comprend les taxes perçues par les gouvernements sur les temps d'antenne et de l'utilisation cellulaire, selon l'Arab Advisors Group. Pour calculer la moyenne des tarifs cellulaires, base de leur classement, les experts de l'Arab Advisors Group ont pris comme référence la moyenne simple des prix des packs proposés par les opérateurs télécoms. Le pic de la moyenne et hors pointe des tarifs à la minute dans le rapport incluent les tarifs pour le trafic on-net et off-net. Les tarifs mentionnés dans le document incluent toutes les taxes applicables, ce qui représente le total des coûts que les utilisateurs finaux déboursent. Le rapport couvre également les méthodes de facturation des opérateurs de téléphonie mobile.