En couple ou en solo, Aziz Saadallah n'en finit pas de séduire. Samedi dernier, lors du Festival Pan-Africa International de Montréal, l'acteur a reçu le prix du meilleur acteur pour sa prestation dans Number One de la réalisatrice Zakia Tahiri. Le jury de ce festival organisé du 15 au 25 avril, a décidé de décerner ce prix à Aziz Saadallah pour «le registre exceptionnel de cet acteur, qui nous fait croire superbement à l'homme macho et autoritaire tout autant qu'à l'homme tendre dans une fine comédie», a confié Zakia Tahiri. Tout en qualifiant ce prix de «beau cadeau», elle s'est déclarée «très émue», relevant qu'«à l'extérieur du Maroc, et à travers le monde, la résonnance est la même». L'Afrique au plus près du Canada Le Festival, qui en est à sa 26e édition, a offert aux cinéphiles montréalais pas moins de 130 films, entre fictions et documentaires de tous les formats sur l'Afrique et les pays créoles. Les œuvres ont fait parcourir l'Afrique, le monde créole, l'Europe et le Canada lors de ce festival pour lequel de prestigieux cinéastes africains en général, et maghrébins en particulier, ont réalisé chacun un film pour exprimer leur vision de l'Afrique contemporaine. C'est que Pan-Africa International, Vues d'Afrique (nom donné au Festival depuis 2005) rassemble des cinéastes canadiens et étrangers sur des sujets qui interpellent toute la planète. En effet, dans la section internationale fiction, le Prix images de femmes de la meilleure actrice d'Afrique sub-saharienne et des pays créoles, est allé à Denise Newman pour son rôle dans le film Shirley Adams du réalisateur Oliver Hermanus (Afrique du Sud, 2009). Concernant la section documentaire, le Prix de la communication interculturelle pour un long métrage a été remis à Comme un homme sur Terre des réalisateurs Andrea Degre, Dagmawi Yimer et Ricardo Biadene (Ethiopie-Italie, 2008). Le Prix du meilleur court métrage a été remporté ex-aequo par les films Au centre de la Terre, Des puits et des hommes, de la réalisatrice Ingrid Patetta (Niger, 2008), et Sawa, Douala la belle, de Martin Nganguem Kamdem (Cameroun, 2009).