L'année 2011 s'annonce bonne pour le marché de travail ! Selon une note d'information du Haut commissariat au plan, 103.000 emplois ont été créés entre le premier trimestre de l'année 2010 et la même période de 2011, soit une augmentation de 51,47 % par rapport à l'année précédente (création de 68.000 emplois). Selon le HCP, cette phase a été marquée par la création de 126.000 postes en milieu urbain et une perte de 23.000 postes en milieu rural. Par ailleurs, 133.000 emplois rémunérés ont été créés. En revanche, l'emploi non rémunéré a diminué de 30.000 postes. Cette contreperformance est la résultante d'une perte de 37.000 postes dans les campagnes et d'une création de 7.000 postes dans les villes. En conséquence, le volume global de l'emploi est passé de 10.304.000 à 10.407.000 entre le premier trimestre 2010 et celui de 2011. Le taux d'emploi quant à lui, il est passé de 44,9% à 44,6%, soit une baisse de 0,7 point dans les campagnes et une augmentation de 0,1 point dans les villes. BTP... gros recruteur de l'année Par secteurs, ce sont les BTP et les services qui ont été à l'origine de la totalité des emplois créés. Le BTP seul a contribué par la création de 65.000 emplois en milieu urbain et 86.000 en milieu rural, soit au total 151.000 postes au niveau national. Cela représente une hausse du volume d'emplois du secteur de 15,5%. Au niveau des services, ce ne sont pas moins de 74.000 postes en milieu urbain qui ont été créés durant cette période, contre une perte estimée à 19.000 postes en milieu rural, soit une hausse de 1,5% (55.000 nouveaux postes au niveau national). Cette reprise de l'employabilité n'a pas été bénéfique à tous les secteurs. En effet, la branche agriculture, forêt et pêche a perdu 86.000 postes en milieu rural et a enregistré 26.000 nouveaux postes en milieu urbain, soit globalement une perte de 60.000 emplois. Il en est de même pour l'industrie et l'artisanat, qui ont enregistré une perte de 33.000 emplois. Enfin, les activités mal désignées ont perdu 10.000 postes. Il est clair d'après ces chiffres que le travail au milieu urbain continue à gagner du terrain face au travail en milieu rural. Le taux de chômage cède du terrain Quant au taux de chômage, il a enregistré un léger recul (-0,9%) en s'établissant à 9,1% au 1er trimestre 2011 (13,3% en milieu urbain et 4,3% en milieu rural) contre 10% au 1er trimestre de l'année 2010. Ce taux est passé de 14,7 à 13,3% en milieu urbain et de 4,6 à 4,3% en milieu rural. Selon le HCP, cette baisse a profité notamment aux jeunes âgés de 15 à 24 ans en milieu urbain (-2,3 points) et aux adultes âgés de 35 à 44 ans en milieu rural (-0,8 point.). En revanche, le recul du taux de chômage a été accompagné d'une légère hausse du taux de sous-emploi, qui est passé de 11,8% à 12,0%. Plus précisément, de 10,7% à 11,3% dans les villes et de 12,9% à 12,7% dans les campagnes. Quant au volume des actifs occupés âgés de 15 ans et plus, il est passé, de 1.215.000 à 1.245.000 personnes, soit de 554.000 à 596.000 dans les villes et de 662.000 à 649.000 personnes dans les campagnes. Ces évolutions traduisent en effet le phénomène de l'urbanisation qui se poursuit depuis des années et qui exerce par ailleurs une sorte de pression sur les périphéries des grandes villes, avec pour risque d'aggraver la fracture sociale dans nos cités.