Le Maroc est encore une fois à l'honneur à Cannes. Le long métrage «Sur la planche» de la réalisatrice Leila Kilani vient d'être sélectionné à la quinzaine des réalisateurs, une section très prisée par les critiques de cinéma et les professionnels. Déjà primée à Carthage pour son long métrage «Tanger, le rêve des brûlures», Kilani, ancienne journaliste, entame sa carrière avec la réalisation de documentaires. Des films qui n'ont pas manqué de susciter un intérêt, et de la faire remarquer, dès l'année 2000. Aujourd'hui, la réalisatrice est invitée au plus grand festival de cinéma au monde. Un événement courtisé par les admirateurs, professionnels et passionnés du 7e art. Les rôles de «Sur la planche», qui relate l'histoire de quatre jeunes filles d'une vingtaine d'années «en course, faite d'amour, de choix, de destins fracassés» sont interprétés par des jeunes actrices débutantes : Soufia Issam, Mouna Bahmad, Nouzha Akel et Sara Betioui. Le premier opus de Kilani se fait ainsi remarquer par sa présence sur la Croisette, comme bien d'autres productions nationales durant les années précédentes, notamment «Les yeux secs» de Narjiss Najar et «Mille mois» de Faouzi Bensaïdi. De quoi alimenter le débat sur l'état du cinéma au Maroc, car même si quelques fleurons brillent de leur éclat, jusqu'à s'attirer les bonnes grâces des grands festivals, les salles obscures, de plus en plus rares, demeurent quasiment désertes, et le goût cinématographique reste largement folklorique, le cinéma d'auteur étant presque inexistant.