Démarrage solennel des quatrièmes Assises de l'agriculture qui se tiennent à Meknès, à la veille du Salon international de l'agriculture au Maroc. Dans un discours royal, prononcé par le ministre de l'agriculture, Aziz Akhannouch, le gouvernement a été appelé à prendre une dizaine de mesures, dont l'ambition est «d'améliorer la situation sociale des petits agriculteurs, tout en combattant la pauvreté et la marginalisation en milieu rural». Réaffirmant sa volonté de donner «une forte impulsion au processus en cours pour la réalisation des objectifs du Plan Maroc Vert», le Souverain a souligné la dimension sociale de ce plan structurant adopté par le royaume. Ces mesures portent notamment sur l'allégement et le rééchelonnement des créances des petits agriculteurs auprès du Crédit agricole du Maroc, l'exonération des frais d'eau d'irrigation au titre des campagnes agricoles antérieures à 2008, à concurrence de 10.000 DH, l'amélioration de la situation des petits agriculteurs, par une valorisation de leurs salaires minimums,la poursuite des projets de désenclavement des régions éloignées ou difficiles, le renforcement du financement public pour appuyer l'agriculture solidaire -eu égard à son impact concret sur la modernisation du secteur agricole- et l'amélioration de sa compétitivité... Le Roi a également appelé à donner la priorité aux petits agriculteurs, afin qu'ils figurent en tête des bénéficiaires du système de couverture et d'assistance médicales, ainsi qu'à la veille à une gestion efficace des aides allouées aux petits agriculteurs, «quels que soient les coûts financiers de ces mesures».Ce chantier est dimensionné pour répondre aux besoins de quelques 200.000 «petits agriculteurs démunis» et devrait avoir «des retombées bénéfiques pour tous les membres de leurs familles», souligne le discours. Pour ce faire, le souverain a décliné ces mesures à travers six axes précis, sur lesquels le gouvernement devra «concentrer ses efforts», à savoir : adopter des stratégies alternatives pour accompagner le programme national d'économie en eau d'irrigation, qui vise à porter à 550.000 hectares les surfaces agricoles en irrigation localisée, œuvrer pour la valorisation du patrimoine variétal national et des produits du terroir, encourager le modèle d'agrégation agricole par un encadrement législatif et des mécanismes incitatifs appropriés, encadrer et encourager l'agriculture biologique, sans oublier d'assurer la mise à niveau des ressources humaines et d'accentuer la dimension régionale du Plan Maroc Vert.