Une ancienne identité nationale, propre aux temps de l'esclavage des peuples africains, fête sa rencontre internationale. En effet, c'est tout l'art de la capoeira qui injecte ses vieilles racines au Maroc. Et une danse, un art de combat afro-brésilien plus ludique et acrobatique envahit depuis peu les centres sportifs, essentiellement à Casablanca. Quand d'autres préfèrent se rabattre sur le sable des plages pour un meilleur équilibre, que le sujet se tienne sur mains ou sur pieds, seuls des principes tels que l'égalité, l'esprit de groupe, l'entraide sociale..., bref la philosophie del'égalité, prônent. Acrobaties de l'histoire Jusqu'au 28 mars, c'est à Casablanca que Abada, association bien farcie et déjà débordante d'aspects les plus fascinants de cette culture devenue brésilienne, effectuera le voyage au Maroc. Une démarche a priori ordinaire mais rappelant la rencontre, dite forcée, entre les différentes cultures africaines sur le territoire brésilien. Et la rencontre naquit ! Sous des formes dansées, chantées et inoffensives aux yeux des maîtres et des surveillants, Abada Capoeira Casablanca, du réseau international Abada, commence les célébrations de son «Batizado». Devenu événement annuel, c'est tel un baptême récurrent de l'association brésilienne pour l'appui et le développement de l'art de la capoeira au Maroc qui se veut célébré. Première découverte d'un sport complet pour certains, un impressionnant spectacle pour d'autres et une ouverture sur le monde pour les plus sensibles, l'événement se veut accessible à tous et à toutes, dans ce même esprit métissé mais ouvert au partage. Ils viendront donc du Brésil, de France, de Belgique, d'Allemagne ou du Luxembourg... pour dispenser des stages de perfectionnement, des cours d'initiation et animer des démonstrations. Ensemble, ils effectueront une «roda». Ronde en portugais, c'est le baptême qui célèbre chaque élève capoeiriste, qui joue et s'échange avec un capoeiriste gradé, dit instrutor ou mestrando. L'échange est symbolisé par le «changement de corde», ce qui lui permet de progresser d'un niveau à un autre. Pour les novices et les plus capoeiristes Après une initiation des enfants de l'association Bernoussi et de SOS Villages qui a eu lieu hier mercredi aux abattoirs de Casablanca, un cours de découverte de la capoeira sera donné spécialement par Mestrando Peixe Cru, venu du Brésil, aux enfants de ces associations. Et la rencontre internationale se poursuit ce jeudi après-midi avec la «roda», et vendredi 26 mars de 9h30 à 13h45 au Sport Plazza pour un stage de perfectionnement. Samedi 27 mars, de 10h30 à 13h, des cours pour enfants seront donnés à Casa Dance. Et le week-end prochain sera celui du dialogue et du l'improvisation. A la Villa des arts samedi 27 mars, l'entrée sera libre pour un stage de perfectionnement. Et pour clore, dimanche 28 mars de 10h à 11h30 à la corniche de Aïn Diab, une démonstration en public sera faite par un parterre de capoeiristes accompagnés de Mestrando Peixe Cru de Sao Paulo, Professor Sabia de Namur (Belgique), Instrutor Babuino de Strasbourg (France), Instrutor Esquilao de Charlerois (Belgique), Instrutor Pelezinho de Luxembourg et Instrutor Miojo de Stuttgart (Allemagne).