Un document de l'Inspection régionale du ministère de l'Habitat prévoit, pour cette année, la déclaration de Tanger «ville sans bidonville». La ville du Détroit s'apprête à recevoir cette distinction après le recasement de 96% des familles logées dans ce genre d'habitat en 2009. L'année précédente a connu la destruction des baraques à Haoumat Jemaâ, El Adaoui et Bougren, quartiers concernés par le contrat de la ville, un accord-cadre de partenariat entre les différents intervenants au programme ville sans bidonville. Ces interventions ont concerné également 191 familles non couvertes par ce contrat et vivant dans le quartier de Mesnana. 346 familles attendraient d'être relogées dans le cadre de ce programme. En 2004, au moment de la conclusion du contrat de la ville pour Tanger, le nombre de familles concernées par le programme était de 3.074 en ville (2,2% des zones d'habitation). Les opérations des services d'inspection au niveau de Tanger ont porté sur la restructuration des quartiers sous-équipés (49% des interventions), sur la requalification urbaine (32%) et l'accueil des familles vivant dans les bidonvilles (15%). La ville voisine d'Asilah, signataire du même accord, voit ses efforts pour éradiquer les bidonvilles se renforcer. Le document cite l'exemple des quartiers cibles de Marj Boutayeb, Zerktouni et Aghdir Legnaoui, en précisant que près de 1.440 familles attendent le traitement de leur dossier.