HCP : La croissance prévue à 3,8% au deuxième trimestre 2025    Cybersécurité. « Il faut contrer l'IA... par l'IA », selon Amine Hilmi    La « Semaine du Maroc » à Nouakchott, une opportunité pour dynamiser les partenariats    Ryad Mezzour : « Les jeunes ingénieurs marocains sont très prisés sur le marché du travail national »    HCP : L'inflation atteint 2,2% au premier trimestre 2025    Coopération. L'Ethiopie s'appuie sur le Vietnam    La CEDEAO célèbre ses 50 ans à Accra le 22 avril    Bagétimbi Gomiz au GITEX : « La tech, c'est mon nouveau terrain »    Visite annoncée de l'Ambassadeur de Hongrie au Sahara    Cape Town accueille la 3e édition du Congrès des Juifs d'Afrique, portée par le Maroc et ses partenaires internationaux    Printemps du Cinéma : 40 000 entrées en 4 jours    La Concacaf s'oppose également à l'idée d'une Coupe du monde 2030 élargie à 64 équipes    El sector de los cítricos en Marruecos busca reinventarse en Marrakech    Tanger : Deux conventions signées pour dynamiser l'industrie automobile marocaine    CAN U17 : Changement d'horaire pour la finale entre le Maroc et le Mali    De Mistura dans le collimateur : un briefing controversé relance la mission au Sahara dans une spirale de partialité et d'ambiguïté    Walid Regragui évoque un possible départ après la CAN en cas d'échec    Rabat accueille la 3e Conférence Africaine des Agents de Football    Un journaliste français révèle ce qui est qualifié de "secret de polichinelle" sur le président algérien Tebboune    Maroc : l'ONDA recompose les accès aux aéroports de Marrakech et d'Agadir    Données numériques : Le droit à l'oubli, c'est pour quand au Maroc ?    L'Union européenne classe le Maroc comme pays sûr et restreint les demandes d'asile de ses ressortissants    Gitex : conclusion d'un partenariat pour promouvoir la numérisation des services de la Bibliothèque nationale    Demande d'asile : La Commission européenne a inclus le Maroc dans la liste des «pays sûrs»    Marruecos: Francia refuerza su presencia consular en las provincias saharianas    Génétique : Les dessous d'un projet scientifique inédit au Maroc    Rabat : La 10e édition de Jidar Street Art Festival prévue du 8 au 18 mai 2025    Japon: Honda relocalise la production de la « Civic » hybride aux Etats-Unis    La France étend ses services consulaires dans les provinces du Sud : un nouveau centre de traitement des visas à Laâyoune    Migration : Le Maroc rapatrie un nouveau groupe de ses ressortissants depuis l'Algérie    Le choix de Hakimi entre le Real Madrid ou Arsenal en demi-finales de la Ligue des champions ?    Naïma Moutchou, vice-présidente de l'Assemblée nationale : «Vous avez une gueule d'arabe»    Visa apoya a la fintech marroquí PayTic mediante una inversión estratégica    Indiana Jones 5 au Maroc : Une enquête confirme les causes du décès d'un technicien    Salles de cinéma : Marjane Group et Pathé concluent un partenariat stratégique au Maroc    Tentative d'évasion avortée à Marrakech : usage exceptionnel de l'arme de service par un officier de police    Le Maroc renforce son bouclier aérien avec le système "SPYDER" : un message clair que la sécurité nationale est une ligne rouge    Espagne: Les Marocains premiers contribuables étrangers à la sécurité sociale    Visa et Chari concluent un partenariat stratégique pour renforcer l'inclusion financière au Maroc    ONDA : nouvelles zones départ dans les aéroports de Marrakech et d'Agadir    Walid Regragui: Les Lions de l'Atlas vont se surpasser pour remporter la CAN    Deux jeunes interpellés à Casablanca pour usage d'arme blanche et diffusion de contenus menaçants    Poésie, débats, hommages : Le programme éclectique du 30e SIEL à Rabat    LDC : Real et Bayern pour renverser Arsenal et l'Inter ce soir    Rabat : le Parlement centraméricain réitère son soutien à l'intégrité territoriale du Royaume    La Moldavie et le Maroc entendent raffermir leur coopération bilatérale dans tous les domaines    Marrakech, capitale de la jeunesse islamique : tout un programme pour célébrer l'année !    Les températures attendues ce mercredi 16 avril 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les priorités d'El Hamri
Publié dans Les ECO le 18 - 04 - 2011

Jaouad El Hamri a du pain sur la planche depuis qu'il a été nommé à la tête de l'Office des changes, l'été dernier. Ce brillant financier a débarqué dans une institution régie par des textes de la période coloniale, qu'il faut dépoussiérer d'urgence. Une multitude de chantiers pour transformer l'Office du statut d'organisme de contrôle qu'il était, à celui d'une institution d'accompagnement , «qui aurait une carotte et aussi un bâton, mais un petit bâton» comme s'est plu à commenter le directeur général de l'Office à l'adresse de l'assistance venue assister à sa conférence à la Chambre française du commerce et de l'industrie, jeudi dernier. Vu les contraintes macro-économiques, le Maroc ne peut que maintenir un certain niveau de contrôle des changes. «Mais le véritable challenge de notre équipe est de faire en sorte que ce contrôle soit le plus indolore et le plus incolore possible, pour les opérateurs économiques et les citoyens».
De la prohibition à l'autorisation
Dédramatiser la contrainte du contrôle des changes, faire en sorte que les entreprises puissent gérer cette contrainte avec un maximum de facilité, suscite le lancement de grands chantiers de réformes de la réglementation du contrôle des changes. «Les textes promulgués essentiellement, entre 1939 et 1949, sont des documents réalisés en période de guerre, basés sur la prohibition générale». L'Office des changes travaille encore selon ces vieilles instructions, notes ou circulaires, qu'il faut actualiser avant de s'y référer. «Il y a même des lettres que l'Office avait envoyé, il y a très longtemps, au Groupement professionnel des banques marocaines, et qui font actuellement office d'instructions», rappelle El Hamri. Actuellement, un travail de concert avec la direction du trésor au ministère des Finances, cherche à mettre cette réglementation au goût du jour, notamment le Code des changes. Les changements qu'il faut apporter, El Hamri les répertorie sur trois niveaux. Une refonte de la mission et des attributions de l'Office des changes: moderniser la gouvernance de l'institution avec un Conseil d'administration et des commissions d'audit. D'un autre côté, El Hamri souhaite s'attaquer aux autres textes de loi pour les mettre à jour, qu'ils puissent accompagner la multitude de facilitations apportées par l'Office depuis quelques années, et qui ne font l'objet que de circulaires. Enfin, le système de sanctions doit être complètement repensé. Sur ce point, El Hamri, n'a pas cessé d'insister, car les instruments de recours manquent, et parfois des entreprises transparentes sont sanctionnées à cause de l'inflexibilité de ce système de sanctions.
Mot d'ordre, libéralisation
L'Office des changes a progressivement libéralisé un bon nombre d'opérations en devises à l'étranger. «La libéralisation est une politique menée par le Maroc d'une manière irréversible, progressive et sûre», déclare El Hamri. Depuis l'ouverture des frontières à la libre circulation des capitaux, le volume des IDE a augmenté. «Les investisseurs marocains se sont également de plus en plus aventurés à l'étranger. Nous sommes passés de 30MDH à 100MDH pour les investissements marocains, en Afrique seulement». En dehors de l'Afrique, ce chiffre a atteint 50MDH. Pour les entreprises marocaines qui exportent, elles peuvent désormais détenir plusieurs comptes en devises, ce qui n'était pas le cas auparavant et leurs réserves d'exportation sont passées de 50% à 70% de leur chiffre d'affaires. Avant cela, les exportateurs textiles étaient les seuls habilités à accorder des réductions de prix à la demande. Ces réductions de prix sont maintenant du droit de tous les exportateurs marocains. «Nous avons décidé de libéraliser cette possibilité, mais toutefois, il faut motiver les réductions et présenter des justificatifs par la suite». Pour les entreprises qui n'exportent pas, la dotation en devises avait été portée il y a quelque temps à 60.000 DH. Actuellement, elle passe à 10% du chiffre d'affaires, avec un plafond de 200.000 DH. Les personnes physiques ne sont pas en reste. Les Marocains salariés de filiales de multinationales, ne pouvaient pas acheter en devises des stock options de leur maison-mère, et s'ils le pouvaient, ils étaient exclus du bénéfice. Aujourd'hui, cette possibilitéa été instaurée.
La carotte et le bâton
97% des règlements en devises avec l'étranger sont bancaires. Seulement 3% de ces opérations sont soumises à autorisation a priori de la part de l'Office des changes. «Quel que soit le niveau de libéralisation, il faut un reporting exhaustif, et aussi pour les statistiques ainsi que pour s'assurer de la régularité des opérations» explique El Hamri. «L'Office des changes a délégué aux banques 97% de ses prérogatives... Il faut que les banques assurent la transparence de ces opérations» poursuit-il. Il assure qu'un travail est mené au niveau du secteur bancaire pour mettre en place un dispositif pédagogique pour mieux expliquer la réglementation des changes. Avec les banques et la rapidité d'accès aux données que permettent les nouvelles technologies, l'Office devrait instaurer, afin d'en tirer profit, un système informatique bien connecté aux opérateurs bancaires, qui récoltent régulièrement l'information et les données extraites directement des systèmes d'information des compagnies bancaires. Cela permettra également l'élaboration de statistiques bien plus régulières et précises. Les opérateurs économiques verront se simplifier le compte rendu qu'ils doivent remettre à l'Office. Celui-ci instaurera un système de télédéclaration directe à l'Office des changes. Un seul transfert aura lieu par an.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.