Aujourd'hui, j'ai envie de m'amuser un peu avec vous. Il faut dire que ces derniers jours, je n'étais pas particulièrement gai et, entre nous, je n'avais pas tellement envie de l'être. Non, je n'ai rien contre les gais, je n'ai ni d'a priori ni, d'ailleurs, d'a posteriori contre eux, bien au contraire. Ça doit être probablement le temps. Plus c'est gris, moins on voit la vie en rose. Pourtant, aujourd'hui, il ne fait pas très beau, mais, je ne sais pas pourquoi, j'ai une folle envie de me marrer, de me taper sur le ventre, de vous taper sur le dos, de plaisanter avec vous, quoi ! En vérité, j'en ai un peu marre de taper chaque jour sur des gens qui, sans doute, le méritent, mais, croyez-moi, ce n'est pas un métier de tout repos. Alors, pour une fois, je vais me reposer un peu. Je vais les laisser tranquilles, le temps de vous raconter 3 ou 4 blagues. Oui, sans blague, ça va être la journée des vannes. Et, je puis vous assurer, elles sont toutes fraîches. D'ailleurs, je viens de les recevoir à l'instant. En fait, du moins, je les ai trouvées dans ma boîte mail. J'en profite pour remercier chaleureusement celui ou celle qui me les a envoyées. Il ou elle ne croyait pas si bien faire. Avec leur permission, je vais vous les raconter. Alors, commandez une boisson, si vous voulez, et mettez-vous à l'aise. Et justement, je vais commencer par un chiffre qui va vous donner soif, tellement il est rafraîchissant : «Il y aurait 30.000 cafés en exploitation au Maroc, soit un ratio d'un café pour 30 habitants». C'est incroyable ! Pourtant, à regarder de près, je crois qu'il y a erreur dans les chiffres. Ce n'est pas 1 café pour 30 habitants, mais pour 1000. Bon, tout le monde peut se tromper. Toujours est-il, si on fait un petit calcul, et on estime qu'il y a en moyenne 100 clients par jour, ça ferait, en gros, 3 millions de peinards qui se la coulent douce, entre chômeurs, chômeuses, fumistes, fumeuses, dragueurs, racoleuses et autres farfouilleuses croqueuses de bonnes occases. Maintenant, c'est intéressant de faire une petite comparaison, un peu subversive, avec le nombre de journaux vendus au Maroc. Plus ou moins 300.000 ! Autrement dit, seuls 1 % des Marocains lisent le journal plus ou moins chaque jour. Soit un journal pour à peu près 100 habitants. Les autres se contentent, pour s'informer, d'écouter - et d'alimenter eux-mêmes - Radio Médina dont le siège, se trouve, en général, justement, sur les terrasses de café. Et boucle est bouclée. Je vous en raconte une autre ? D'accord ! «En 2009, les usagers des services de la téléphonie au Maroc ont consacré 20 milliards de minutes, soit plus de 333 millions d'heures ou 3.851 ans». Je savais que les Marocains étaient de grands bavards, mais là, ça me coupe le sifflet. De quoi, bon sang, parlent-ils ? Et, bien sûr, de quoi parlent-elles ? D'abord, où ? J'ose avancer que c'est souvent au boulot pour ceux et celles qui en ont, et au café, pour ceux qui celles qui en cherchent un ou qui n'en cherchent pas du tout. Mais, pour parler de quoi ? On me souffle : de la pluie et du beau temps. Ça tombe bien, c'est l'objet de ma dernière blague et néanmoins info de première main : «Des simulations réalisées par la direction de la météorologie nationale montrent que le Maroc pourrait connaître une augmentation de température de 2 à 5 degrés ainsi qu'une baisse des précipitations de 5 à 40%». Attendez, ce n'est pas pour tout de suite, mais «à l'échéance 2070-2080». Ouf ! Vous avez eu chaud, hein ? Bon week-end quand même.