Face aux dégâts humains que les catastrophes engendrent, qu'elles soient naturelles ou causées par l'homme, la protection civile devient la préoccupation commune. Hier était célébrée la journée mondiale de la protection civile, axée sur le thème on ne peut plus actuel de la «médecine de catastrophe».Soigner dans l'urgence, tout un programme ! Les émotions s'accroissent proportionnellement au nombre de malades à secourir. Et le temps, quant à lui, manque cruellement. Comment gérer son stress, et soigner efficacement, tout cela dans un environnement hostile ?«La médecine de catastrophe ne s'improvise pas. Elle réclame une compétence qui ne peut s'acquérir que dans le cadre d'un enseignement théorique et d'une formation pratique de haut niveau», soutient Nawaf Al Sleibi, secrétaire général de l'Organisation internationale de protection civile (OIPC). Autrement dit, apprendre par cœur des pavés traitant de médecine n'est pas suffisant lorsque nous nous retrouvons sur le terrain. Dans ce sens, l'OIPC organise des sessions de formation ouvertes aux médecins et infirmiers de ses Etats membres, dont le Maroc fait partie depuis 1980. En 2004, le pays avait même remporté quatre médailles de l'OIPC, dont deux attribuées à des gouverneurs au ministère de l'Intérieur, et deux aux villes de Casablanca et de Fès. Des idées à concrétiser Intervenant lors du 10e congrès national de médecine d'urgence et de catastrophes organisé le week-end dernier, Yasmina Baddou a annoncé la poursuite de la mise en place des 11 SAMU (Service d'aide médicale d'urgente) destinés à couvrir les 16 régions du pays. Ceux de Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès et Oujda sont déjà opérationnels. En marge du congrès, des journées portes ouvertes ont été organisées en vue d'expliquer les risques et les équipements de secours aux citoyens. Certains préconisent justement la formation de chaque citoyen pour augmenter les chances de survie. «Il est important de prodiguer les premiers soins le plus rapidement possible, et ce sur les lieux de l'accident. La solution ? Former tous les citoyens aux premiers soins, pour qu'ils agissent avant l'arrivée des secours», lance naturellement Younès Chrouqui, médecin anesthésiste et formateur accrédité par American Heart Association.