Google vient de faire, lundi dernier, un don de deux millions de dollars à Wikipédia. Et l'on sait que l'entreprise contribue à hauteur de 85% au budget de la fondation Firefox, créatrice du navigateur éponyme. Or, nous savons aussi que Google dispose de sa propre encyclopédie en ligne, Knol, et que son navigateur Chrome n'est plus à présenter. Pure charité ou stratégie commerciale ? Le géant de la toile s'est-il trompé d'adresse ? Google avait lancé sa propre encyclopédie participative en juillet 2008. Knol, pour knowledge, s'affichait menaçant. À l'époque, la présidente de Wikimédia s'inquiétait que «Google pense capter une partie du trafic de Wikipédia». Pour l'instant, c'est raté. Knol n'a pas décollé, ni en audience ni en contenu. Au bout d'un an, il proposait un peu plus de 120.000 contributions. Wikipédia, lui, annonce à ce jour 15 millions d'articles.Face à ces données, on s'attendait à la réaction marketing de Google. Et le géant à réagi... en versant deux millions de dollars à la fondation Wikimédia via son fonds philanthropique. Ce don permettra de moderniser les serveurs et l'interface de l'encyclopédie en ligne. Pour son encyclopédie, Google avait choisi une autre voie que celle de Wikipédia. Pas d'articles visant à l'exhaustivité et rédigés par une communauté d'internautes, mais des billets à auteur unique et d'une qualité inégale. Pour Christophe Henner, administrateur de la fondation Wikimédia en France, Knol ne peut donc pas être vraiment considéré comme un concurrent. «C'est une plate-forme de blogs. Le seul lien, c'est que c'est sur Internet et que ça concerne la connaissance», déclare-t-il. 57 millions de dollars pour une barre de recherche Google finance l'autre fondation à but non lucratif, Mozilla, maison-mère du navigateur Firefox. En lui versant 57 millions de dollars en 2008, environ 85% du budget de la fondation, on se demande vraiment s'il ne voulait pas s'y substituer. Pourtant, cette fois-ci, la concurrence est on ne peut plus frontale. La part du marché de Chrome atteint déjà 5%, contre 25% pour le notable Firefox.Ce n'est pas par charité que Google finance Firefox. En échange de ses 57 millions de dollars, une barre Google apparaît par défaut dans le navigateur. Pour leurs recherches, les utilisateurs de Firefox sont donc directement orientés vers Google. L'entente ne s'étend pas sur toute la ligne. À l'origine du dernier accroc, le changement du format d'encodage des vidéos sur YouTube, qui n'est autre qu'une filiale de Google. Le moteur de recherche teste un format payant. Firefox, partisan du logiciel libre, refusait de verser la licence nécessaire. Faute d'accord, les utilisateurs de Firefox ne pourraient plus visionner les vidéos de YouTube. La plate-forme de Google se transformerait en «club de riches», accusait Tristan Nitot, président de la fondation Mozilla en Europe. Lu sur le Net Les cafetiers cherchent la parade aux lois sur le tabac Interdiction de fumer ou de faire du bruit. Pour peu que l'accueil laisse à désirer, l'idée d'un apéro dans un café est vite oubliée. Les bars sont de moins en moins fréquentés, et de moins en moins nombreux. De 5,5 millions en 2000, ils sont environs 30.000 aujourd'hui. Par ailleurs, les fortes hausses du prix du tabac ont poussé plus de 4.000 débits à mettre la clé sous la porte. Le plus souvent, il s'agit de points de vente situés près des frontières, victimes des tarifs plus attractifs en Belgique et en Espagne. Ces derniers ne peuvent plus autant compter sur les briquets, confiseries, petits noirs et demis pour développer leurs ventes totales. www.lefigaro.fr «C'est une Toyota» : le langage s'empare d'un échec industriel «Ce livre est une Toyota. L'éditeur devrait le rappeler, s'excuser et réparer les pièces qui mettent en danger l'histoire». La phrase de Robert Norris, historien de la bombe atomique, a détonné médiatiquement. Il s'agit évidemment d'une référence au rappel, le mois dernier, de plus de cinq millions de voitures du constructeur japonais à travers le monde pour cause de pédale d'accélérateur défaillante et potentiellement mortelle. L'un des plus gros rappels de l'histoire de l'automobile. La citation apparaît au détour d'un article sur un plantage monumental. «The Last Train from Hiroshima», publié en janvier par Henry Holt, est supposé apporter des révélations sur la bombe d'Hiroshima. Cela en dit long sur les dégâts à l'image de Toyota pour que la marque soit entrée dans le langage courant comme contre-exemple, alors qu'elle était jusque-là exactement l'inverse, c'est-à-dire un constructeur hyper fiable et innovant avec sa voiture hybride. www.rue89.com Le rubis le plus cher du monde, une gemme sans grande valeur La «pierre de Tanzanie», un énorme rubis qui constituait l'actif principal de Wrekin Construction, société de BTP britannique, a finalement été vendue. Non pas à 12,6 millions d'euros, somme à laquelle cette entreprise l'évaluait, mais à 9.190 euros ! Comment un rubis de 10.700 carats et pesant plus de 2 kg peut-il provoquer la faillite d'une entreprise ? En réalité, ce rubis est de piètre valeur. Un expert qui l'a examiné a d'ailleurs déclaré qu'il avait plus de valeur en tant que curiosité géologique qu'en tant que pierre précieuse. Wrekin avait affirmé détenir des documents prouvant l'authenticité et la valeur de la pierre, mais ils se sont bien sûr avérés faux. S'ensuit la fermeture de l'entreprise et la perte de 500 emplois. www.e24.fr