Téléphonie mobile. Inwi «casse les tarifs» pour bousculer les opérateurs historiques L'air serein, le DG d'Inwi a dévoilé hier à Casablanca les grandes lignes de l'offre mobile GSM de l'opérateur (ex-Wana). Le maître mot de Fréderic Debord est celui des «promesses tenues». Inwi entend bien démocratiser la téléphonie mobile en commercialisant toute une palette de produits et de services à des tarifs attractifs. Un sacré chantier, lorsque l'on sait que ce marché est dominé par le prépayé. Comme prévisible, les clients bénéficieront de la facturation à la seconde. Dès la première seconde SVP ! Une première. Inwi va plus loin en permettant aux usagers «d'acheter simplement une carte SIM sans abonnement et ils ne payeront que ce qu'ils consomment». Un argument commercial de poids, qui permettra certainement au troisième opérateur télécoms de grignoter des parts de marché sur le segment de la téléphonie mobile. Cerise sur le gâteau, même les appels à destination des pays du Maghreb, de l'Europe de l'Ouest et de l'Amérique du Nord sont facturés à tarif unique et dès la première seconde, lit-on sur la fiche technique. Mobilité, quand tu nous tiens... Le management d'Inwi semble avoir pensé à tout. Même à ceux ayant du mal à se déconnecter. L'opérateur propose à ces futurs clients d'accéder aux services BlackBerry sans pour autant signer un contrat d'abonnement. Une carte SIM suffit, précise-t-on. Encore une fois, il s'agit d'un argument pour séduire les catégories socioprofessionnelles A et B+. L'ensemble des offres Inwi sera disponible à partir du 23 février prochain au niveau du réseau (450 points de vente exclusifs de la marque), mais aussi des 2.000 autres répartis sur l'ensemble du territoire. En ce qui concerne les objectifs fixés, l'opérateur ne cache pas son ambition de recruter 2 millions de clients à court-terme. Fréderic Debord va plus loin en disant que «Inwi a la prétention de dépasser cet objectif sans grande difficulté». À la question de savoir si le troisième opérateur a étudié tous les scénarii concernant la réaction de Maroc Telecom et de Méditelecom, le DG fait savoir que «le management a examiné tous les cas de figure et a prévu des plans de riposte». La guerre de la téléphonie mobile ne fait que commencer. À force de biper... La dernière étude réalisée par le cabinet Nielsen sur le secteur des télécoms (voir notre édition datée du 16 février) relève que les Marocains sont des champions du bip. Sans parler du fait que les propriétaires d'un téléphone n'appellent qu'une fois par jour. Ce qui fait dire à Fréderic Debord que le marché est loin d'être saturé. «À force de biper, votre téléphone va rouiller»,a-t-il lancé sur un ton humoristique.